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Match: Lille / PSG (0-0), performances individuelles

Le PSG a dominé le LOSC dans le match mais n’a pas gagné sur la pelouse de Lille. Bilan des performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas: Le gardien costaricien n’avait absolument rien à faire sur la pelouse de Lille, passant son match le plus silencieux de la saison sur la pelouse du leader. Il dévie juste un tir de Yilmaz pour un corner et a dû dégager quelques fois au pied, ce qu’il a bien fait.

Balayeuse: Quel match compliqué pour l’Allemand à lire, notamment en début de match avec un avertissement d’entrée pour un tacle très tardif puis cette passe à peine crédible. La fièvre transpirait à chaque contact du ballon et l’imprécision technique était présente. Il va donc se contenter de choses simples avec le ballon mais est également contré dès le départ en seconde période. Si tout semble indiquer qu’il va couler, il signera paradoxalement sa meilleure partie du match malgré un ballon renvoyé à 30m sur le dégagement d’un adversaire. Il remporte la majorité de ses duels, en particulier un dans la zone où il défend avec justesse, et ne fera plus la moindre erreur. Il conserve également sa domination aérienne qui aura été son point fort du jour depuis qu’il a mangé Yilmaz dans ce domaine, empêchant toute transition rapide de Lille via un jeu long. Un jeu amusant au final avec de vraies bonnes choses mais aussi des erreurs évitables qui auraient pu coûter très cher. L’Allemand reste une énigme, ses fautes annihilant trop régulièrement ses qualités.

Marquinhos: Le capitaine était de retour et ça se voyait, Paris réalisant sa meilleure performance défensive de la saison. Dans l’ensemble plus défenseur, le Brésilien n’a pas hésité à monter d’un cran et a joué milieu de terrain lorsque le besoin se faisait sentir avec une précision incroyable de positionnement. Il a parfaitement alterné les deux positions qu’il connaît bien et a été un pilier défensif, détruisant de nombreuses situations chaudes. La seule critique qui pourrait être faite serait un manque relatif de prise de risque dans la reprise mais cela semblait être les instructions du jour.

Kimpembe: Le gaucher parisien a eu du mal à entrer dans le jeu, avec quelques duels perdus et un avertissement suite à un mauvais contrôle de sa part. Cependant, il va vite récupérer et semble débuter son match lorsque Marquinhos monte d’un cran, lui permettant de retrouver ses repères en défense à quatre. Solide tout au long du match avec de bonnes interventions et beaucoup de duels remportés, il signe surtout l’action du match avec cet incroyable tacle pour casser un contre où il était seul face à quatre attaquants, et s’étant blessé en début d’action qui plus est. Une action héroïque et inspirante.

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Bakker l’a remplacé et il est entré dans le piston gauche avant de revenir rapidement à une défense à quatre. Il n’a pas du tout influencé le match mais a failli coûter cher à son équipe avec une passe catastrophique en toute fin de match.

Florenzi: Le piston du côté droit défendait très bas et comme un vrai cinquième défenseur la plupart du temps mais il n’était pas trop stressé dans ce rôle, le PSG jouant généralement très haut sur le terrain et lui avec, l’Italien n’étant pas le dernier à se dépêcher. Dans l’ensemble, il va bien animer son couloir et occuper assez bien l’espace, mais il n’arrive pas vraiment à peser avec le ballon ou à être dangereux avec. Il a beaucoup d’idées mais manque de jus et de précision pour les appliquer pour le moment.

Grandir l’a remplacé pendant les dernières secondes mais n’a pas eu le temps de se présenter.

Kurzawa: Placé d’un cran plus haut que récemment, il semblait chercher ses repères dans ce rôle qu’il a redécouvert en début de match et à peine en début de match, ne lançant vraiment son match qu’après 20 minutes. Il n’hésite pas à chasser haut sur le terrain et gêne ainsi Lille tout en animant plutôt bien son aile. Semblant gagner en confiance au fur et à mesure que le jeu avançait, il était même très bon jusque peu après l’heure avec du punch et même de bons centres. Parfois un peu trop gourmand dans ses tentatives, il descend à portée puis se retrouve en défense centrale où il se blesse. Il fera alors preuve d’un terrible manque de jugement en quittant le terrain seul, laissant ses partenaires à 10 ans et à la merci d’un compteur qui a failli arriver! Après un bon match, tant pis pour la blessure et cette fin ratée.

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Hererra le remplaça, dans un rôle forcément très différent, et il perdit une balle d’entrée avec un talon aussi inutile que son entrée en général.

Gueye: Le Sénégalais a suivi dans le onze de départ et il se concentrera dans un premier temps sur sa mission défensive, montrant très peu avec le ballon. Il gagnera progressivement en épaisseur dans les deux domaines: il devient une véritable pieuvre au milieu et protège superbement sa défense au point même de réussir à garder le LOSC dans son camp alors qu’il parvient à être utile dans le jeu. Une bonne répartition, quelques percées de quelques mètres pour casser une ligne de pressing, du bon Gueye pour ramener le ballon à Verratti, Rafinha et les autres. Il aura plus de mal à terminer le match, comme ce ballon perdu dans les arrêts de jeu, mais ses deux dernières sorties montrent un joueur en train de se retrouver.

Verratti: Milieu gauche, il organisera le match parisien une bonne partie de la soirée. Quand Paris n’arrive pas à faire sortir le ballon, c’est lui qui essaie d’organiser la première relance, sans réussir complètement en fait, et c’est encore lui qui dicte le tempo et fait circuler le mieux le ballon dans le camp ennemi. Il offre du liant à son équipe en toutes circonstances et sa précision technique est bonne, d’autant plus qu’elle se double d’une belle présence défensive qui se manifeste notamment par des balles griffées au sol. Comme Gueye, en revanche, il souffrira avec le temps et perdra en lucidité après une grosse heure de jeu, semblant physiquement à l’agonie pour son premier match complet depuis plus de deux mois.

Rafinha: Le plus haut milieu de terrain parisien de la soirée aura même parfois joué pratiquement comme un attaquant de soutien du côté droit et son rôle est à décomposer en fonction de l’endroit où il va jouer et du nombre de partenaires autour de lui. Le Brésilien aura du mal à être intéressant alors qu’il était haut sur le terrain et isolé puisqu’il parvient trop rarement à se mettre dans le sens du but et pèse très peu dans ce registre, en plus d’avoir un certain gaspillage technique. Un peu plus loin sur le terrain, avec Verratti près de lui, il retrouvera pourtant toutes ses qualités et ses installations techniques apparaîtront. Bref, il a fait du bien de sortir le ballon du pressing lillois, de le ramener sur le terrain et de le faire vivre, encore moins de l’exploiter dans les 30 derniers mètres. Ce qui est une préoccupation pour un joueur placé aussi haut.

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Draxler l’a remplacé dans le même rôle mais il n’est jamais vraiment entré dans le jeu.

De Maria: Positionné en attaque, l’Argentin aura du mal à se retrouver en début de match et il se démarque surtout avec des percées mal conclues car il est trop solitaire. Mieux avec plus de coéquipiers autour de lui, il devient alors une véritable menace et déclenche beaucoup d’actions en marchant sur la largeur et entre les lignes. Il disparaîtra malheureusement après le repos, à l’exception d’un saut peu avant l’heure de jeu, mais sa sortie est malheureusement très logique. El Fideo n’a pas retrouvé ses jambes par magie mais il aurait pu être décisif à certaines occasions que ses partenaires n’ont pas très bien utilisé.

Mbappé Il l’a remplacé et il a surtout essayé d’accélérer avec le ballon. Cela a fonctionné sur ses premières balles, moins sur les suivantes.

Kean: L’Italien a tenté de peser sur la défense adverse mais il n’a jamais vraiment réussi et Botman a globalement remporté son duel contre lui, la puissance de l’attaquant parisien étant maîtrisée du début à la fin. puisqu’il ne pourra jamais l’exprimer, même dans ses courses latérales. C’est finalement surtout sur les croix que Kean aura l’occasion de briller et, s’il va régulièrement couper les trajectoires, il ne réussira pas à convertir les offres de ses partenaires. Il n’avait pas grand-chose à manger mais aurait quand même dû faire mieux car il y avait de la place pour marquer le but gagnant pour lui.

Delphine Perrault

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