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L’heure de Benoît Payan, architecte du Printemps Marseille, est arrivée

Un an après avoir annoncé qu’il renonçait officiellement à être candidat à la mairie de Marseille pour ne pas « Pour servir de prétexte à la division de la gauche », Benoît Payan est en passe de devenir maire de la deuxième ville de France. L’élu socialiste, 42 ans, jusqu’alors premier adjoint au maire et conseiller départemental des Bouches-du-Rhône, devrait être nommé, lundi 21 décembre, lors du conseil municipal qui doit procéder à l’élection du nouveau maire de Marseille, après la démission de Michèle Rubirola.

« Hold-up démocratique » pour le groupe d’opposition Les Républicains, « tour de passe-passe » pour le sénateur RN Stéphane Ravier, l’avènement de Benoît Payan n’est une surprise pour personne à Marseille. « Qu’il prenne officiellement les rênes ne change rien, il les avait déjà, mais ce n’est pas lui que les Marseillais ont élu », fait rage M. Ravier, qui appelle à un retour aux urnes des électeurs dans tous les secteurs de la ville.

Mardi 15 décembre, alors que les assistants de deuxième rang du printemps marseillais se précipitaient pour justifier la décision de Michèle Rubirola, Benoît Payan s’est fait discret. « Aucune déclaration », explique le service de presse de la ville, où, comme le bureau du maire, le premier député a pu placer des proches. Depuis la victoire de cette coalition de gauche, citoyenne et écologiste, le jeune socialiste a pris ses distances avec les médias. Il préfère s’adresser aux électeurs directement sur Internet où il déchiffre les décisions du conseil municipal.

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Politicien professionnel

Pur produit du Parti socialiste (PS), Benoît Payan est un homme politique professionnel – malgré sa formation de notaire – qui a grandi à l’ombre de quelques figures du PS local. Michel Vauzelle, d’abord, puis président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, puis Jean-Noël Guérini, l’ancien tout-puissant patron de la fédération locale et président du conseil départemental, dont Benoît Payan est salarié temps. Mais sa marraine en politique reste l’ancienne députée Marie-Arlette Carlotti, qu’il a suivie à Paris lorsqu’elle a été nommée ministre des personnes handicapées en 2012.

Ancien secrétaire national du Mouvement des jeunes socialistes, l’élu marseillais entretient également d’excellentes relations avec Olivier Faure, dont il était le représentant local en 2018, portant le combat du futur premier secrétaire contre la « Faux cartes » dans une fédération des Bouches-du-Rhône peu favorable à sa ligne.

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Astor Abel

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