La ville américaine de Philadelphie, secouée par deux nuits de violences déclenchées par la mort d’un homme noir abattu par la police, a annoncé mercredi 28 octobre la mise en place d’un couvre-feu, de 21h à 6h heure locale à partir de jeudi.
A six jours de l’élection présidentielle, cette décision reflète la tension croissante dans la première métropole de Pennsylvanie, état clé dans la bataille pour l’élection présidentielle de mardi prochain.
Donald Trump, comme il l’avait fait par le passé, a pointé du doigt le maire démocrate de la ville, Jim Kenney, mercredi, le jugeant incapable de mettre fin aux violences. «Ce que je vois est terrible, et franchement le maire ou quiconque permet aux gens de protester et de piller est terrible aussi.», a déclaré le président républicain, de Las Vegas où il poursuit sa campagne.
Les troubles ont commencé lundi soir avec la mise en ligne sur les réseaux sociaux d’une vidéo filmée quelques heures plus tôt montrant la mort de Walter Wallace Junior. L’homme noir de 27 ans a été abattu dans la rue par deux policiers. Des échauffourées ont d’abord éclaté dans le quartier ouest de Philadelphie, où vivait la victime.
Les circonstances précises de la mort de Walter Wallace Junior restent à clarifier. La police a déclaré avoir répondu à un appel pour une dispute familiale, signalant que l’homme avait un couteau. Selon un porte-parole de la police, Walter Wallace Junior a refusé de laisser tomber son arme malgré les ordres des officiers. L’avocat de la famille, cependant, a déclaré que l’homme souffrait de trouble bipolaire et que l’appel concernait des urgences médicales, pas la police.
Les deux policiers, qui n’ont pas encore été identifiés, ont été suspendus. Une enquête est en cours, menée par la police et le procureur local, et sur laquelle le chef de la police municipale, Danielle Outlaw, a promis un « transparence totale ».
