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Le groupe français de services informatiques Atos remplacera Meunier à la présidence

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Le patron du groupe français de services informatiques en difficulté Atos, Bertrand Meunier, est sur le point de démissionner, ce qui jette dans l’incertitude le plan de restructuration et de vente d’actifs qu’il défendait, selon des sources proches du dossier.

Un autre membre du conseil d’administration d’Atos, Jean-Pierre Mustier, ancien PDG de la banque italienne UniCredit, devrait remplacer Meunier, ont-ils indiqué.

Le changement pourrait être annoncé dès lundi.

Atos a refusé de commenter. Meunier, ancien cadre de la société de capital-investissement CVC, n’a pas pu être joint pour commenter. Mustier a refusé de commenter.

On ne sait toujours pas exactement ce que les changements au conseil d’administration signifieront pour la stratégie du groupe criblé de dettes, qui a du mal à redresser ses activités sous Meunier. Plus tôt ce mois-ci, elle a nommé un nouveau PDG, le troisième en deux ans.

Les actions d’Atos, qui vend des solutions technologiques, de cybersécurité et d’analyse aux entreprises, ont chuté de plus de 50 % cette année et ont clôturé vendredi à 4,88 euros, un plus bas historique. Elle possède également des actifs informatiques quantiques stratégiques pour l’État français car utilisés dans des programmes de défense.

Ces changements surviennent alors qu’Atos est en pourparlers pour vendre ses anciennes activités déficitaires connues sous le nom de Tech Foundations au milliardaire tchèque Daniel Křetínský. L’accord permettra à Křetínský de prendre une participation de 7,5 pour cent dans les activités restantes d’Atos, qui seront rebaptisées Eviden.

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Cet accord complexe, qui impliquera également qu’Atos lève 900 millions d’euros pour consolider son bilan, a été critiqué par plusieurs actionnaires, dont le fonds spéculatif CIAM et l’UDAAC, un groupe de petits actionnaires. Ils ont accusé Atos d’avoir fourni des informations insuffisantes sur les aspects financiers de l’opération.

Le CIAM a porté plainte, tandis que l’UDAAC a écrit pour demander à l’AMF, l’organisme de réglementation des marchés français, d’agir.

En août, un groupe de sénateurs français s’est également opposé à l’achat par Křetínský d’une participation dans Eviden, compte tenu de la nature sensible de sa technologie de supercalculateur. Il est utilisé pour réaliser des travaux dans le cadre du programme d’armement nucléaire français.

Des proches de Kretinsky ont déclaré qu’il était prêt à annuler cette partie de l’accord et qu’ils avaient écrit une lettre au gouvernement français pour lui faire part de leur position.

Cunégonde Lestrange

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