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le roi appelle au respect des «principes moraux» au milieu d’un scandale entourant Juan Carlos

Le roi d’Espagne, Felipe VI, a appelé jeudi 24 décembre dans son discours de Noël au respect « principes moraux et éthiques», Une allusion timide aux scandales entourant son père Juan Carlos.

«Déjà en 2014, lors de mon intronisation au Parlement, j’ai évoqué les principes moraux et éthiques que les citoyens attendent de nous. Des principes qui nous concernent tous sans exception, et qui prévalent sur toute considération quelle que soit sa nature, y compris personnelle ou familiale«Dit le monarque.

«Conformément à mes convictions, cela a toujours correspondu à la manière de concevoir mes responsabilités de chef de l’Etat dans l’esprit de réforme qui a inspiré mon règne dès le premier jour.», a-t-il ajouté. Ce bref passage était la seule référence implicite de Felipe VI à son père, jamais nommé dans ce discours, qui s’est exilé en août aux Émirats arabes unis et est fait l’objet de trois enquêtes judiciaires.

Diffusé comme chaque année à la télévision, ce discours était très attendu au terme d’une année difficile pour l’image de la monarchie espagnole, couplée à la grave crise économique et sociale provoquée par la pandémie Covid-19.

En mars, face à la multiplication des indications sur l’existence d’une fortune cachée de Juan Carlos à l’étranger, Felipe VI avait renoncé à l’héritage de son père et lui avait retiré son indemnité annuelle, estimée à près de 200 000 euros.

Juan Carlos s’installe début décembre une ardoise fiscale de 678393 euros dans une tentative d’éviter des poursuites pour blanchiment d’argent dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation de cartes de crédit liées à des comptes bancaires au nom d’un entrepreneur mexicain et d’un officier de l’armée de l’air espagnole.

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Deux autres enquêtes visent l’ex-roi, qui a régné de 1975 jusqu’à son abdication au milieu des scandales de 2014. L’une vise à déterminer s’il a empoché une commission dans le cadre de l’attribution aux entreprises espagnoles d’un «  contrat pour la construction d’un train à grande vitesse en Arabie Saoudite en 2011.

Au centre de cette affaire se trouve un transfert de 100 millions de dollars que Juan Carlos aurait, selon le journal suisse La Tribune de Genève, reçu en 2008 de l’ancien roi saoudien Abdallah sur un compte en Suisse.

L’autre enquête a été ouverte après un rapport du service de prévention du blanchiment d’argent et confiée à la Cour suprême, seule habilitée à juger un ancien souverain.

>> VOIR AUSSI – Espagne: Juan Carlos, la chute d’un roi rattrapé les scandales

Astor Abel

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