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Le chiffon brûle entre Molotov et TF1, la plateforme refuse d’être logée dans le même bateau qu’Orange, Free, Bouygues et SFR

Le chiffon brûle entre Molotov et TF1, la plateforme refuse d'être logée dans le même bateau qu'Orange, Free, Bouygues et SFR

TF1 souhaite augmenter ses tarifs de diffusion de ses chaînes sur Molotov, en appliquant les mêmes conditions tarifaires que pour les opérateurs télécoms. La plateforme proteste en entrant au tribunal de commerce et, en parallèle, perd une bataille contre M6.

Molotov se lance dans une nouvelle impasse avec la filiale Bouygues. Le chiffon brûle depuis maintenant deux ans concernant la diffusion des chaînes du groupe sur le service OTT. Le 16 novembre, la plateforme a ainsi saisi le tribunal de commerce pour contester les sommes réclamées par la première page, révèle Capitale.

TF1 avait déjà signé un contrat «expérimental» avec Molotov en 2015 pour une rémunération d’environ 1,5 million d’euros. Initialement prévue jusqu’en 2017, elle a été prolongée jusqu’en 2019. Entre-temps, la filiale Bouygues a considérablement augmenté les montants demandés pour ses chaînes. Si tous les opérateurs ont accepté de payer plus, la plateforme refuse mais continue de diffuser les chaînes, sans autorisation depuis. Les négociations entre les deux sociétés durent depuis plus de deux ans, et sont rythmées par plusieurs actions en justice de part et d’autre.

La Une souhaite ainsi appliquer les mêmes conditions tarifaires que pour les opérateurs et pour Canal +. La rémunération est basée sur le nombre d’abonnés au service, soit près de 13 millions pour Molotov. TF1 demande ainsi 5 millions d’euros par an à la start-up, qui refuse catégoriquement et se tourne vers le tribunal de commerce. Molotov a déjà expliqué en mai 2019 que son modèle est «très différent de celui des autres distributeurs«. La plateforme ne dispose d’aucun abonnement de type triple play qui lui permettrait de consolider la rémunération versée à TF1.

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En juillet 2019, TF1 avait égalementt a poursuivi la plateforme OTT, réclamant près de 8 millions d’euros de dédommagement pour la diffusion de ses chaînes sans autorisation. Le signal avait été temporairement coupé sur le service et Molotov avait à son tour introduit un recours en référé devant le tribunal des grandes instances de Paris, mais s’était finalement retiré, sans arrêter de diffuser les chaînes du groupe.

Face à M6, Molotov rejeté en appel

Dans le même temps, le conflit se poursuit avec M6. En février dernier, le tribunal de commerce avait jugé que la demande du groupe de Nicolas de Tavernost de ne diffuser ses chaînes que dans le cadre d’une offre payante sur Molotov ne pouvait pas être imposée à la plateforme.

La décision a finalement été rejetée par la Cour d’appel le 18 novembre, révèle le magazine. Si les juges admettent que cette exigence, appelée clause de paywall,  » perdrait nécessairement beaucoup d’intérêt du public pour l’offre de Molotov, par la nécessité de renoncer aux importantes chaînes non cryptées de M6 «, Ils signalent également une erreur de la part de la plateforme.

Molotov a ainsi méconnu l’étendue de ses droits en exigeant de pouvoir distribuer des chaînes TNT gratuites via Internet. « Molotov a exigé que M6 renonce au principe même selon lequel M6 entend – à juste titre – être rémunéré pour la distribution de chaînes de la TNT gratuites, dès que ces chaînes sont diffusées sur Internet. Cependant, M6 n’avait jamais accepté, que ce soit à titre temporaire ou expérimental, le principe de la gratuité revendiqué comme défendu par Molotov.». Ainsi, tous les arguments du service OTT ont été rejetés et Molotov a été condamné à verser 30 000 € à M6, pour rembourser ses frais de justice.

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Cunégonde Lestrange

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