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La France est prudente sur le rôle de la Chine mais salue l’accord Iran-Arabie saoudite

PARIS – Le ministère français des Affaires étrangères a publiquement approuvé l’accord conclu la semaine dernière entre l’Iran et l’Arabie saoudite pour renouveler les relations diplomatiques bilatérales, faisant preuve de prudence à l’égard de la Chine – le médiateur – et de son rôle croissant dans la région.

La porte-parole du ministère, Anne-Claire Legendre, a déclaré mardi que la France soutenait toutes les mesures susceptibles de contribuer à la stabilité de la région.

Cependant, Legendre a refusé d’aborder la question de la médiation chinoise qui a conduit à l’accord, ni d’aborder la possibilité d’une alliance stratégique entre la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite. L’intervenant a simplement indiqué que Paris suit depuis quelques années les tendances des effets régionaux chinois, non seulement dans le Golfe mais aussi dans d’autres parties du monde.

Nous n’avons pas échappé aux rencontres de haut niveau entre la Chine et l’Iran. Des accords importants ont été signés entre les deux pays. [Iranian] Le président Ibrahim Raisi s’était rendu à Pékin et [Chinese] Le président Xi s’est rendu en Arabie saoudite. « Le renforcement des relations de la Chine avec cette partie du monde est une tendance que nous avons remarquée ces dernières années », a déclaré Legendre à Al-Monitor.

Louer l’accord irano-saoudien a du sens du point de vue français et à la lumière des efforts de rapprochement de Paris avec Riyad. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a rencontré à Paris son homologue saoudien, Fayçal ben Farhan, vendredi dernier, peu après l’annonce de l’accord Téhéran-Riyad. Colonna a déclaré dans un tweet après sa rencontre avec Farhan qu’ils avaient convenu de renforcer la coopération dans plusieurs domaines, y compris les questions de sécurité telles que l’Iran, le Liban, le Yémen et les territoires palestiniens.

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Un communiqué publié par le ministère français a déclaré que Paris saluait l’accord saoudo-iranien. La France soutient le dialogue et toute initiative pouvant contribuer à apaiser les tensions et à renforcer la sécurité et la stabilité régionales. « La nécessité de promouvoir le dialogue dans cette région est au cœur de l’engagement de la France au Moyen-Orient », a déclaré Colonna dans le communiqué, citant la formule de Bagdad parrainée par la France visant à promouvoir le dialogue.

La Coordination de Bagdad (Conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat) s’est tenue deux fois depuis que le président français Emmanuel Macron l’a ouverte pour promouvoir la stabilité en Irak et autour de lui en 2021. Outre la France et l’Irak, les participants à ce forum sont la Jordanie et l’Égypte. Qatar, Émirats arabes unis, Koweït, Arabie saoudite, Turquie, Ligue arabe et Union européenne. Portés par cette initiative avec l’Irak et les Jordaniens, les Français sont désormais fortement impliqués dans les efforts de stabilisation de la région. Il est clair que l’Iran, avec son implication dans la politique irakienne et en tant que puissance régionale, est un acteur majeur à cet égard. Paris estime que l’Irak ne peut atteindre la stabilité sans le soutien de l’Iran au processus.

Alors que le ministère français des Affaires étrangères a félicité vendredi Téhéran et Riyad pour cet accord, il a ajouté une note de prudence, affirmant que « en étroite collaboration avec ses partenaires, la France continuera avec intérêt à suivre l’évolution de la situation au Moyen-Orient ».

Dans sa déclaration de mardi dernier, Legendre a souligné la nécessité pour l’Iran d’arrêter toutes les activités de déstabilisation régionale. Legendre a déclaré que le communiqué publié vendredi incluait également une demande française « à l’égard de l’Iran pour qu’il cesse toutes ses activités déstabilisatrices dans la région ». Le porte-parole a également indiqué que la France poursuivait son dialogue étroit avec Israël sur cette question. Les relations tendues entre Paris et Téhéran sur son soutien militaire à la Russie, ses violations des droits de l’homme et son refus de libérer trois citoyens français emprisonnés n’inspirent certainement pas beaucoup de confiance mutuelle.

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Compte tenu du rôle qu’elle joue en Irak et des enjeux iraniens et yéménites, la France ne peut se permettre de ne pas soutenir l’accord Téhéran-Riyad, mais cela ne veut pas dire que l’intervention chinoise n’inquiète pas Paris. Plus tôt cette année, Macron a fait part de sa volonté de revoir et de reconstruire les relations commerciales de la France avec la Chine. Il prévoit de se rendre à Pékin l’été prochain. Mais qu’en est-il de l’influence stratégique croissante de la Chine ?

Lorsque l’affaire du ballon espion chinois est dévoilée, Paris s’empresse de constater que cette évolution ne la concerne pas. Cependant, a déclaré Legendre lors de son briefing mardi dernier, le gouvernement français débat actuellement de l’opportunité d’interdire à tous les fonctionnaires d’utiliser TikTok comme mesure de sécurité. L’ingérence chinoise en Ukraine est également préoccupante en France. Legendre a noté qu’à l’heure actuelle, la France n’a aucune preuve que la Chine fournit des armes à la Russie. Cependant, a-t-elle dit, Paris a envoyé des messages d’avertissement à Pékin à ce sujet, notamment lors de la visite à Paris du haut responsable chinois Wang Yi il y a quelques semaines et lors de la réunion que Colonna a eue avec son homologue chinois lors de la récente réunion du G20. D’une certaine manière, même si elle ne fait pas confiance à l’Iran, la France ne fait pas confiance à la Chine.

Astor Abel

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