Coupe d’Europe: le Racing 92 s’incline de justesse face à Exeter à l’issue d’une finale spectaculaire – Rugby – CE
Le match: 31-27
À huis clos dans un stade de Bristol où quelques cornes de brume sonnaient pour créer une illusion, le Racing 92 n’a pas réussi à remporter le titre qui lui manquait, cette Coupe d’Europe qu’il était venu chercher pour la troisième fois, après 2016 et 2018, et qui le fera rester en Angleterre. Trop maladroits, trop indisciplinés, les Ile-de-France sont passés de justesse (31-27) à côté du bonheur samedi. L’accumulation de petites fautes et de grosses bévues leur a été fatale face aux Chiefs d’Exeter qui sont restés fidèles à leur plan de match dans cette finale offensive qui a affiché huit essais, un record.
Comment rater en grande largeur son départ de la finale européenne? Après quatre minutes calamiteuses faites d’approximations coupables, les Racingmen subissent la puissance des attaquants anglais sur balles portées et pick and go, concédant deux essais (8e, 16e) sur autant de temps forts pour être rapidement menés 14-0. Il a ensuite fallu tout le génie de Zebo en bout de ligne (20e) sur grand ouvert et l’initiative d’Imhoff en demi de mêlée (32e) pour que le Racing 92 revienne en jeu et remplisse une partie de son initial handicap (14-12).
Mais juste avant la pause, un match au pied de Russell, contré, a ensuite été amélioré par le pilier droit Williams (40e, 21-12) pour un troisième essai anglais concocté devant. Dès la seconde mi-temps, Zebo, encore une fois, s’est distingué avec un garrot dont il a le secret pour mystifier trois défenseurs et planter son doublé dans le coin (43e, 21-17). Cette finale est alors devenue complètement folle! Slade a intercepté une passe téléphonique de Russell pour marquer (45e, 28-17) mais les attaquants franciliens ont trouvé suffisamment de ressources mentales et physiques pour pousser leurs adversaires, propulser Chat dans l’en-but anglais et ramasser le score (50e , 28 à 24).
Un but de Machenaud (65e, 28-27) a laissé espoir aux Ile-de-France qui ont ensuite multiplié les temps forts ratés (72e, 73e, 75e), laissant Exeter garder le contrôle de cette finale aussi spectaculaire qu’incertaine. Deux transformations ratées (Russell à la 20e et Machenaud à la 43e) ont pesé dans la balance lorsque Joe Simmonds, en face, a signé un 100% devant les poteaux, soit onze points au pied, dans un match très offensif.
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Exeter devient le douzième club champion d’Europe depuis 1996. Le sixième anglais après Bath, Northampton, Leicester, Wasps et Saracens.
Le fait: Iribaren et Russell distribuent des cadeaux
Établis pour leur talent offensif et leur capacité à casser les défenses, les demi-offensifs du Racing 92, Teddy Iribaren et Finn Russell, ont accéléré la défaite de leur équipe. Le demi de mêlée en dévissant son avance, le premier en ratant l’attaque de la deuxième période. Le choix tactique de confronter les demis créatifs à la rigueur anglaise n’a pas porté ses fruits, les points faibles du duo devenant de véritables bénédictions pour l’adversaire. A côté de son match, Iribaren a été remplacé à la pause par Machenaud.