Suez: Amber Fund demande à Engie de saisir l’offre de Veolia
SUEZ: LE FONDS AMBRE DEMANDE À ENGIE DE SAISIR L’OFFRE VEOLIA
PARIS (Reuters) – Le fonds Amber, actionnaire d’Engie, a appelé mardi le conseil d’administration de la société énergétique française à prendre une décision finale mercredi sur l’offre de Veolia sur l’essentiel de sa participation à Suez
Dans une lettre adressée au conseil d’administration d’Engie, le fonds militant a déclaré considérer que la fusion entre Veolia et Suez permettrait de créer un «champion européen» des services environnementaux.
«(…) la cession de la participation d’Engie dans Suez s’inscrirait dans le plan de recentrage sur les actifs et infrastructures renouvelables annoncé par l’entreprise le 31 juillet 2020. (…) la proposition de Veolia est une opportunité inattendue pour faites-en une réalité à court terme », déclare Amber.
Cette prise de position intervient quelques heures avant l’audition par l’Assemblée nationale de Jean-Pierre Clamadieu, le président du bureau d’Engie.
Veolia a proposé fin août de racheter l’essentiel de la participation d’Engie dans Suez – soit 29,9% pour 15,50 euros par action, soit un montant de 2,9 milliards – en prévoyant ensuite une offre sur le reste du capital de son concurrent.
Engie, dont l’Etat est le principal actionnaire avec 24% du capital, considère que l’offre est insuffisante alors que Suez s’oppose catégoriquement à l’opération.
Veolia, qui a pour l’instant donné jusqu’à mercredi à Engie pour réagir à sa proposition, a déclaré vouloir améliorer son offre face aux réticences du groupe énergétique sur le prix.
Pour tenter de contrer l’offensive de Veolia, Suez a hébergé mercredi son activité Eau France dans une fondation de droit néerlandais pour les quatre prochaines années afin de la rendre « inaliénable », décision qui a pour effet d’entraver le projet. rachat du groupe.
Pour Amber, cette initiative ne sert pas les intérêts des actionnaires de Suez, dont Engie.
« Nous souhaitons exprimer notre profonde inquiétude face aux méthodes hostiles de gestion de Suez », a-t-il écrit.
(Gwénaëlle Barzic, Bertrand Boucey et Nicolas Delame)