Un patient Covid-19 avec une transplantation pulmonaire pour la première fois en France
Une transplantation pulmonaire chez un patient présentant une insuffisance respiratoire aiguë due au virus Covid-19 a été réalisée le 1er novembre à l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). Le patient, initialement pris en charge dans l’unité de réanimation du Professeur Sébastien Préau au CHU de Lille, avait développé une forme de maladie respiratoire extrêmement grave responsable d’un « destruction presque complète des deux poumons », indique l’implantation de la région parisienne dans un communiqué.
PREMIÈRE FRANÇAISE: #GREFFEPULMONAIRE SUR UN PATIENT COVID19.
L’Hôpital Foch réalise le premier #greffer de #poumon chez un patient souffrant d’insuffisance respiratoire aiguë due au virus #COVID-19[FEMININE En France.
Retrouvez notre communiqué de presse ci-dessous:https://t.co/z9GNKv8CRx pic.twitter.com/dRO4W1bQKj– Hôpital Foch (@HopitalFoch) 12 novembre 2020
Malgré des soins optimaux pendant plusieurs semaines dans son centre à domicile, l’état du patient n’a montré aucun signe d’amélioration, rendant nécessaire une transplantation pulmonaire.
« Le choix de recourir à cette thérapie ultime et exceptionnelle n’est pas facile et est soumis aux résultats de nombreux examens complémentaires », indique le professeur Edouard Sage, responsable du programme de transplantation pulmonaire à l’hôpital de Foch, cité dans le communiqué. « Le but de ces derniers est de détecter les contre-indications potentielles qui entraîneraient l’échec de ce programme lourd » souligne-t-il.
Ce « première transplantation pulmonaire en France » pour un patient Covid est allé parfaitement. « Cependant, nous devons rester prudents, car le rétablissement d’un patient transplanté pulmonaire est souvent long et parfois difficile », selon le spécialiste.
En juin, le Northwestern Hospital de Chicago aux États-Unis a annoncé avoir réalisé la première double greffe de poumon américaine sur un patient Covid. C’était une femme d’une vingtaine d’années, auparavant en bonne santé, dont les poumons avaient été détruits. « irréversible » par le Covid-19. L’opération a duré 10 heures.
Il s’agissait de la première greffe de ce type aux États-Unis, mais pas dans le monde, avec des médecins chinois pratiquant une double greffe en mars sur une femme dans la soixantaine.