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Si Rennes dérange, il faut le dire / C1 / Gr. E / Chelsea-Rennes (3-0) / SOFOOT.com

Oui, le Stade rennais a quitté Chelsea avec une valise et sans aucun objet dans son portefeuille. Mais le club breton peut surtout quitter Londres avec un sentiment d’injustice après avoir vu l’arbitre de la rencontre mettre un terme aux espoirs rennais à cinq minutes de la fin d’une première période cohérente. Le moment est venu pour Rennes d’élever la voix pour s’assurer qu’ils ne sont plus perçus comme un paillasson.

Une première participation à la Ligue des champions est une phase d’apprentissage, les experts du Stade rennais ne cessent de le répéter. Face à Krasnodar (1-1), les Bretons ont connu des regrets; à Séville (1-0), ils ont appris à ne pas exister; à Londres, ils se sont souvenus que l’arbitrage pouvait parfois être une grosse blague capable de tirer un match. 38e minute de jeu: Tammy Abraham envoie un pétard sur Dalbert, coupable d’une main après un rebond de la chique sur sa cuisse. Avancez, rien à voir? Ce n’est pas l’avis de Félix Zwayer, qui prend la décision de consulter le VAR, désigne le point de penalty et montre une seconde biscotte synonyme d’expulsion au défenseur rennais, passé de coupable à victime en l’espace de quelques secondes. Car si le Brésilien était sans doute naïf en concédant un premier penalty dans le 9e minute, il a été mal baisé sur cette deuxième action.
Cependant, la règle IFAB est claire:  » L’arbitre ne pénalisera pas les mains ou les bras d’un joueur immédiatement après que le ballon a été en contact avec une autre partie du corps, ou celle d’un autre joueur à proximité, ou si la main et le bras sont proches du ballon. corps et n’augmente pas artificiellement sa surface.«Oui mais pas ce soir, la faute à des réglementations toujours aussi illisibles, incompréhensibles et vouées à tuer davantage l’arbitrage qu’à le renforcer. Avant ce fait de jeu, Chelsea menait 1-0, Rennes livrait une performance cohérente, et l’espoir d’un retour était permis. M. Zwayer, le célèbre meilleur arbitre allemand de l’année 2014 soupçonné de corruption à un moment donné, en a décidé autrement en mettant fin aux rêves bretons de quitter Chelsea avec autre chose qu’une petite valise et un sentiment d’injustice. Oui, cette nuit à Stamford Bridge a également rappelé que le football n’est pas toujours le meilleur sport au monde.

Le petit parmi les grands

Il n’est pas question de parler d’une quelconque conspiration contre le Stade rennais – cette théorie serait grotesque – mais les éléments contraires subis par le club breton depuis un an et demi sur la scène européenne ne peuvent que générer une énorme frustration. . Quand ce n’est pas la suspension de Steven Nzonzi annoncée à la veille d’un déplacement à Séville, c’est une inversion pour permettre à Arsenal de recevoir dans le match retour, ou une suspension revue à la baisse pour Alexandre Lacazette moins de quarante-huit heures avant le deuxième tour aux Emirats. Rebelote à Chelsea, où Rennes pourra cette fois se réjouir d’avoir réussi à exister contre un gros morceau, avant de se contenter de résister courageusement à une infériorité numérique. « Il y a un malentendu ce soir, a soufflé Julien Stéphan quelques minutes après le coup de sifflet final lors d’une visioconférence de presse.Je suis également resté sur cette règle à moins qu’elle ne change et que nous n’en soyons pas conscients. Vous devriez demander à l’arbitre, mais vous avez également besoin de psychologie car ce deuxième jaune tue le match. C’est un double malentendu.»
Après tout, cette soirée ne peut pas être une surprise, car elle représente ce que le football a eu tendance à devenir ces dernières années, c’est-à-dire un sport froid dicté par des codes et des textes de plus en plus incohérents. Une triste réalité qui ne doit pas empêcher le Stade rennais de se mobiliser pour se faire entendre et nous rappeler qu’il n’est pas le paillasson des dirigeants européens. Et si cela passera évidemment par des succès et des performances convaincantes sur le terrain, il faut aussi savoir élever la voix au terme d’une immense frustration. Dans les couloirs de Stamford Bridge, Benjamin Bourigeaud n’a pas voulu se mouiller et Julien Stéphan a préféré rester élégant, juste en considérant que l’histoire n’aurait sans doute pas eu »pas la même chose de l’autre côté« . Le président Nicolas Holveck, pour sa part, a été plus incisif avec France Bleu Armorique : «Cela montre également que nous sommes arbitrés comme un petit nouveau sur le bloc. Quand un joueur avec un maillot bleu est allé voir l’arbitre ce soir, c’était mieux compris qu’un joueur avec un maillot blanc. C’est le lot des grandes équipes. C’est à nous d’être présents chaque année sur la scène européenne pour avoir de plus en plus d’influence et ne pas être victime de ce type de décision défavorable.«C’était une évidence avec ce balai londonien, et rien n’a changé après un peu plus de 90 minutes de bagarre: le Stade rennais ne pèse pas grand-chose sur la scène européenne. Mais cette vérité n’est pas une raison de ne pas être respectée.

Par Clément Gavard

Delphine Perrault

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