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Rennes déraille, Marseille continue, Paris se déroule

Le meilleur des trois matches au départ de la huitième journée s’est déroulé vendredi avec un très bon Rennes-Angers, un spectacle agréable pour le spectateur neutre, encore moins pour le supporter rennais. Stéphan avait fait le choix logique d’aligner son équipe type contre Krasnodar, le match censé être le plus facile des six de sa poule de Ligue des champions. Du coup, il s’est retourné contre Angers en se privant de quelques joueurs et cela s’est ressenti dans la régularité du jeu. Les Bretons ont été piégés même s’ils ont ouvert le score par Hunou sur une grosse faute de la main de Bernardoni.

Par la suite, le SCO est revenu et a même pris l’avantage sur une frappe de Boufal contrée et un lob de Fulgini sur un malentendu Gomis-Da Silva sur lequel le gardien rennais a fait une sortie inconsidérée. J’ai souvent regretté qu’Angers se déplace sans la moindre ambition offensive. Cette fois, face à l’une des meilleures équipes de Ligue 1, invaincue, les joueurs de Moulin l’ont emporté en jouant au football. Le retour de Boufal leur a fait un bien incroyable et l’équipe met enfin en place des ambitions dans le match. Je suis toujours heureux quand il y a un bonus pour l’ambition. Quant à Rennes, ils sont entrés tout de suite dans une période à laquelle ils ne sont pas habitués, avec six matches à jouer en trois semaines.

Ce sera impossible pour certains joueurs et je pense notamment à Camavinga qui a clairement pris le coup physiquement. Et puis une dernière chose à propos de ce match: j’ai trouvé l’arbitrage de M. Pignard absolument remarquable, tout comme les interventions très rapides de M. Turpin au niveau de la VAR. Voici un match à montrer en exemple pour l’ensemble de la Ligue 1: aux joueurs et entraîneurs en ce qui concerne l’état d’esprit offensif des deux équipes, et aux hommes en noir en ce qui concerne les décisions d’arbitrage.

Choix tactique ou moyen de faire chier Leonardo?

Samedi après-midi, nous avons eu droit à un match de Ligue 2 entre Lorient et Marseille. L’OM était revenu dans son milieu de terrain en forme de losange qui avait travaillé contre Bordeaux. Ça marchait toujours en Bretagne, mais bon: quand on joue contre Bordeaux ou Lorient, on est sûr de ne pas encaisser de buts vu la pauvreté absolue en attaque avant. Dans ce cas, Marseille a-t-il produit une pièce? Non. L’OM rassure-t-elle dans ses intentions? Non. Le but de la victoire est venu d’une tête très serrée de Balerdi sur un long coup franc de Thauvin que Nardi a déchiré.

Voilà donc trois points de plus pour l’OM et une quatrième place au classement. Mais un peu comme la saison dernière et peut-être même plus, ce classement flatteur ne reflète pas la qualité de jeu de l’équipe marseillaise. Je ne vois toujours pas comment l’OM va faire pour gagner un match contre un adversaire d’un niveau décent contre lequel il va falloir jouer. Au bout d’un moment, je pense que ce style minimaliste atteindra vos limites …

Et puis, que pouvait-on attendre de ce PSG-Dijon? Rien. Nous savions que Paris allait gagner largement. Nous savions que compte tenu de la période et du nombre d’absents, les joueurs de Tuchel n’allaient pas prendre de risques ou mettre «une intensité incroyable» comme le dit Tuchel. Au trot, le champion en titre s’est imposé 4-0 avec un bon Neymar, un doublé de Kean et un autre de Mbappé. Mais le fait du match est avant tout que Tuchel veut, comme il l’a dit après le match, installer Marquinhos comme sentinelle. Ça ne me dérange pas, mais qui va le remplacer dans la charnière centrale aux côtés de Kimpembé? Kehrer? Diallo? Danilo Pereira?

En Ligue 1, ce sera largement suffisant. Pas en Ligue des champions. Je ne sais pas si, pour Tuchel, c’est juste un choix tactique ou un moyen de faire chier Leonardo. Je pense qu’il y a un peu des deux. Il faut voir comment le directeur sportif brésilien va réagir en interne. En attendant, le club de la capitale jouera très gros mercredi à Istanbul, face à l’adversaire le plus faible de son groupe de LDC. Les six points sont obligatoires.

Pierrot

Delphine Perrault

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