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Les projets de la Nouvelle-Calédonie française sont contraints par le camp indépendantiste

Le gouvernement français a exclu l’organisation d’un référendum sur une nouvelle loi pour la Nouvelle-Calédonie l’année prochaine.

Le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanen, a déclaré à la commission des lois du Sénat qu’il serait difficile d’organiser un tel vote en 2023, comme initialement proposé.

Le membre du comité travaillant sur la nouvelle plate-forme, Philip Bass, a déclaré qu’il était sage de reporter le plan car il était difficile de respecter le calendrier initial.

Gérald Darmanen
image: Agence France Presse

Un autre député, Jean-Pierre Sawyer, a déclaré qu’il serait presque idéal de s’attendre à ce que l’Assemblée nationale et le Sénat se réunissent avant la fin de 2023 pour approuver tout changement constitutionnel.

En décembre dernier, le ministre de l’immigration de l’époque, Sébastien Licornu, a déclaré que Paris prévoyait de soumettre une nouvelle loi calédonienne en France à un vote en Nouvelle-Calédonie d’ici juin 2023.

La déclaration de Licornu est intervenue quelques jours seulement après le troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la France dans le cadre de l’accord de Nouméa, qui a vu la majorité rejeter la pleine souveraineté.

Cependant, le camp indépendantiste a boycotté le vote et, tout en refusant de reconnaître le résultat, s’est montré réticent à s’engager dans le processus proposé par Licornu.

En septembre, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-François Karenco, s’est rendu en Nouvelle-Calédonie et a reconnu que l’échéance de juin 2023 serait difficile à tenir, laissant le champ libre pour qu’il soit prêt plus tard dans l’année.

Darmanin et Karencu doivent arriver en Nouvelle-Calédonie plus tard ce mois-ci pour des entretiens sur l’avenir du territoire.

Le mois dernier, la Première ministre française Elizabeth Born a organisé ce que Paris a appelé l’Accord des partenaires, censé être le premier rassemblement officiel des signataires de l’Accord de Nouméa depuis son expiration.

Cependant, le Front de libération nationale socialiste kanak indépendantiste est revenu sur son engagement antérieur de se rendre à Paris et ses délégués sont restés en Nouvelle-Calédonie.

Gilbert Tywinon, un membre éminent du Front de libération nationale socialiste kanak, a déclaré que la Fédération de Calédonie n’acceptait de partir que si certaines conditions étaient remplies.

Il a déclaré à La Première que ce dont il était question à Paris ne concernait que le public.

La Fédération de Calédonie insiste sur la décolonisation

Tyuienon a noté que les pourparlers en Nouvelle-Calédonie devraient être un échange bilatéral avec l’Etat français, ajoutant qu’il ne s’agirait pas d’une « conversation entre amis du café » mais d’une discussion entre colonisateur et colonisateur.

Il a réitéré que si la Fédération de Calédonie ne reconnaîtra jamais le résultat du référendum de décembre dernier, le parti est attaché à la construction progressive d’un nouvel État tel qu’envisagé dans l’Accord de Nouméa.

Tywinon a déclaré que son parti ne faisait pas du tout confiance à l’État français car il insistait pour organiser le dernier référendum contre la volonté du camp indépendantiste.

Le délégué de la Nouvelle-Calédonie Gilbert Tywinon de "Union calédonienne" Un groupe politique s'adresse aux journalistes après une rencontre avec le Premier ministre français, le 26 mai 2021 à l'hôtel de Matignon, à Paris.  (Photo de Stéphane de Sakutin/AFP)

Gilbert Taiwinon
image: AFP / Stéphane de Sakutin

Il a dit que beaucoup, y compris certains hauts fonctionnaires de l’État français, avaient conclu que la Nouvelle-Calédonie ne revendiquait plus son indépendance.

Cependant, il a dit qu’il faut se souvenir des paroles du leader kanak Jean-Marie Tjibau, qui a noté que tant que les Kanak resteraient, il y aurait une revendication d’indépendance.

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Tyuienon a également mis en garde contre la modification des listes électorales pour accueillir les immigrants français, affirmant que les listes étaient restreintes pour permettre aux Néo-Calédoniens de gérer leurs propres affaires.

Il a fait valoir que contester cela équivalait à une « mère de toutes les batailles » et a remis en question la paix donnée avec l’accord de Nouméa.

Teuennon a ajouté que ce n’était pas la France qui pouvait garantir une paix durable mais le Front de Libération Nationale du Roi, et donc il y avait des choses qui ne devaient pas être compromises.

Astor Abel

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