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les places 2 et 1 du NBA Top 100 All-Time n’ont pas fini de parler

Après un an de débats houleux dans les couloirs de la rédaction, le grand jour est arrivé avec le dernier épisode du Top 100 de tous les temps. Fin du suspense, chacun a dû dévoiler les deux joueurs en tête de leur classement personnel, et surtout l’identité de celui qui monte sur la première marche du podium. Bastien et Alex en ont déjà longuement discuté sur le canapé pendantun apéritif XXL mais il fallait aussi organiser un petit avis de la rédaction pour donner la parole à tout le monde.

Kareem Abdul-Jabbar avait tout le monde d’accord pour la troisième place de ce classement de tous les temps la semaine dernière mais il y avait encore deux points d’interrogation devant les places 2 et 1. Enfin, le mystère s’est levé lundi après-midi avec une majorité de Michael Jordan au sein de la rédaction puisque seul Alex place déjà LeBron James en tête de son Top 100. Peut-être sera-t-il rejoint un peu plus tard, en tout cas il a fallu accompagner ce classement d’un petit document personnel.

David

Vous deviez en choisir un. Déjà que laisser KAJ sur le bord de la route – d’accord, en 3ème position – me pique un peu tellement je pense qu’il parle sans problème avec LeBron et Mike, mais c’était le jeu en se lançant dans ce top 100. Quand je vois ça certains osent dire – quel que soit leur choix – qu’il n’y a pas de débat pour mettre Jordan ou James numéro 1, je les envie. Ou je les plains, car ils ne profitent certainement pas de la chance d’avoir – ou d’avoir eu – de tels ambassadeurs pour notre sport. Autant le dire tout de suite, j’ai changé dix fois l’ordre de mon podium, selon mon humeur, mon état d’esprit de la journée. Mais il fallait se décider, déjà la semaine dernière, de quitter KAJ en 3. Et maintenant de comparer deux autres monstres, si différents, dont le seul point commun à part un maillot à 23 ans semble être leur grandeur. Tout les oppose tellement dans leur parcours, leur style, leur caractère, leurs adversaires et coéquipiers. Deux époques qui ne mettent pas en évidence les mêmes qualités. Et surtout, le sentiment que l’approche même du jeu est également différente. Nous avons l’image d’un Mike qui cherche à gagner, quand LeBron aspire à la perfection pour être le meilleur. Et forcément, quand on veut gagner, on devient en quelque sorte le meilleur, puisque cette soif de victoire vous pousse. Et quand vous voulez être le meilleur, vous gagnez souvent. Bref, cela ne nous aide guère à les séparer. J’étais donc faible et je me suis appuyé sur un argument que certains trouveront faux mais qui résume pour moi l’état d’esprit qui peut changer avec l’actualité: j’ai laissé LeBron continuer à écrire sa légende et quand il prendra sa retraite – espérons-le le plus tard possible – Je vais prendre une profonde inspiration pour revenir sur sa carrière. Peut-être que je vais le mettre en 1. Peut-être que je vais le laisser en 2. Peut-être que je n’irai pas plus loin. Mais est-ce vraiment grave?

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Nico

Michael Jordan ou LeBron James? Le GOAT de tous les débats est sans aucun doute celui-ci. Deux monstres du basket, deux énormes champions, deux gars qui ont marqué leur discipline en allant au-delà de cette dernière, mais deux légendes qui ont écrit – à leur manière – leur propre histoire, ou qui continue de l’écrire pour LeBron. C’est aussi pourquoi ce débat parle tant, car il s’exprime dans différentes dimensions, avec des arguments très, très solides de chaque côté. Il est impossible de faire le tour complet de la question en quelques lignes, mais j’utiliserai ces dernières pour tenter d’expliquer au mieux mon choix de placer Jojo au sommet de la hiérarchie. Car oui, quatrième titre de James ou pas, MJ reste en tête. Si l’écart entre les deux s’est rétréci un peu plus depuis le dernier exploit du roi, il y a encore… un écart. Cet écart, on peut le traduire à travers le palmarès, celui de MJ est encore plus élevé en termes de titres, MVP ou MVP de la finale, mais pas seulement. Jordan est toujours numéro un car il a évolué vers une dimension à part au cours de sa premier, changeant ainsi sa dimension précisément sportive. On peut parler de la constance de LeBron, de sa longévité, de sa capacité à rester au top sans jamais s’ennuyer, de sa capacité à gagner où qu’il soit. Sauf que le de pointe Michael était si haut avant sa première retraite en 1993 que je ne peux pas mettre James au-dessus aujourd’hui. Incroyable domination individuelle de part et d’autre du terrain, les Bulls qui règnent en NBA après avoir longtemps lutté contre les terribles Bad Boys, l’aura de MJ et ce sentiment d’invincibilité qui l’accompagnait, suivi d’un second chapeau- tour sous sa ceinture post-baseball… C’est simple, c’était une dictature, une dictature établie grâce à cet esprit de compétition extrême et ce côté légendaire de la victoire. Et puis je ne peux toujours pas secouer la tête la faillite de LeBron en 2011, qui restera à jamais un gros point noir dans sa carrière. James a rebondi incroyablement après ce revers amer, et la façon dont il s’est levé puis a tout écrasé est une source d’inspiration en soi, mais monter sur la plus grande scène et perdre son ballon de basket est une corvée quand il s’agit de GOAT. Cela étant dit, je ne ferme pas la porte à un LeBron qui un jour devient numéro un. Il a encore quelques chapitres à écrire et compte tenu du monstre, il y a une façon dont ils sont légendaires. Mais aujourd’hui, à mon avis, le GOAT est toujours Jojo.

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Ben

C’est vendredi soir, ou plutôt samedi matin car l’horloge a déjà bien tourné, comme dirait Mickael Miro. Les verres à liqueur ont remplacé les chips sur la table basse et le débat que tout le monde aime et redoute tant refait surface. Mais au fait, rappelez-moi, qui est encore votre chèvre? Le ton monte, les sourcils se froncent et la température de la pièce monte de quelques degrés. On attrape le dernier apéritif au goût de chèvre qui traîne et on met un grand verre d’eau pour ne pas avoir la gorge sèche, c’est l’heure de l’inévitable débat que nous n’avons jamais réussi à terminer sur une poignée de main amicale et une signature de toutes les personnes présentes au bas de la feuille. Les arguments s’enchaînent sans vraiment s’écouter, on tire des moments forts sur YouTube pour illustrer ses propos en vidéo, on revient sur Basketball Reference pour comparer les statistiques, on évoque ses souvenirs. La subjectivité est totale et il est difficile de prioriser les critères à l’unanimité en l’absence d’un arbitre impartial. Disons simplement que je préfère juger un tableau lorsqu’il est sec mais que nous sommes déjà face à deux tableaux à stocker face à face dans la plus grande salle du Louvre. Michael Jordan restera cette icône mondiale qui va bien au-delà du cadre du basket-ball. Un nom très aléatoire que tout le monde connaît, de votre arrière-grand-père à votre petit cousin en CM2, et sans lequel la NBA ne serait pas arrivée à cela aujourd’hui, dans la culture populaire au sens large. LeBron James a deux lettres majuscules dans son prénom et est arrivé plus tard dans le monde. Plutôt que de suivre les traces de quelqu’un, il a décidé d’écrire sa propre histoire en se nourrissant de la pression qui l’accompagne depuis sa naissance ou presque pour livrer une carrière exemplaire et surtout à sa sauce. J’attendrai juste qu’il lâche le pinceau pour pouvoir comparer pleinement le travail de ces deux monstres de tous les temps. Car c’est peut-être la plus grande beauté de ce débat, le fait qu’il soit sans fin avec d’innombrables nouveaux arguments à mettre sur la table en attendant qu’un petit nouveau vienne s’installer au milieu de toutes ces belles personnes. Allez, prenez un verre et ça recommence.

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Même si Michael Jordan obtient la majorité des voix dans l’équipe, le débat a le mérite d’exister et le classement pourrait même évoluer par la suite selon des critères différents. Lorsque vous placez MJ, LeBron, KAJ ou tout autre joueur au sommet de la hiérarchie du basket, il vous reste à partager votre choix et vos arguments dans les commentaires. Parce que c’est bien compris, c’est là, le véritable intérêt de ce débat. Dans l’échange.

Delphine Perrault

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