Les élections municipales à Cuba sont closes alors que l’opposition dénonce les pressions
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LA HAVANE (AFP) – Les Cubains ont voté dimanche aux élections municipales au milieu d’une grave crise économique qui, selon certains, freinera la participation, et l’opposition accusant bon nombre de ses candidats de subir des pressions injustes.
Les bureaux de vote ont fermé à 19H00 (0000 GMT), une heure plus tard que prévu et après une journée de vote sans incident, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Les responsables électoraux ont déclaré que la prolongation était le résultat de demandes des bureaux de vote et des électeurs eux-mêmes.
À 17h00, selon le Conseil national électoral, près de 64 % des huit millions d’électeurs cubains avaient voté au scrutin secret, choisissant plus de 12 400 délégués municipaux, ou conseillers, parmi 27 000 candidats nommés à main levée. quartier. rassemblements.
Plus tôt dimanche, le président Miguel Diaz-Canel, après un voyage en Algérie, en Russie, en Turquie et en Chine, s’est rendu avec son épouse Liz Cuesta voter dans un bureau de vote à Playa, à l’ouest de La Havane.
Il a ensuite déclaré aux journalistes que le processus électoral confirmait la stabilité politique et sociale de l’île, malgré « l’étouffement économique » que, selon lui, les États-Unis imposaient à Cuba.
Le gouvernement a mené une campagne intense de « sortir du vote » sur les réseaux sociaux, ainsi que dans la presse et à la télévision – tous deux contrôlés par le Parti communiste au pouvoir, qui supervise le processus électoral mais ne nomme pas de candidats.
Mais la plate-forme d’opposition connue sous le nom de Conseil pour la transition démocratique de Cuba (CDTC), qui promeut le changement et le pluralisme dans le pays par des moyens légaux, a appelé les gens à s’abstenir de voter, citant des pressions injustes du gouvernement.
« police politique »
Le vice-président du groupe, Manuel Cuesta, a déclaré à l’AFP que trois des candidats du groupe avaient été empêchés « par la police politique » de participer aux conseils de quartier car ils semblaient avoir de bonnes chances de gagner.
Il a déclaré que le quatrième candidat, Jose Cabrera, avait été nommé dans la ville de Palma Soriano, dans le sud-est du pays, mais qu’il ne s’était pas rendu aux urnes en raison de « menaces de perdre son emploi » et d’autres difficultés.
Le gouvernement cubain a qualifié les membres de l’opposition de « mercenaires » des États-Unis.
Cette élection est la première étape d’un système électoral unique.
Les conseillers élus dimanche formeront des gouvernements municipaux qui proposeront 50 % des candidats aux conseils provinciaux et à l’Assemblée nationale, qui élira à son tour le Conseil d’État et le président cubain parmi ses membres.
Les cinquante pour cent restants sont fournis par des organisations sociales proches du gouvernement.
En théorie, le régime permet à n’importe quel Cubain d’entrer au parlement, mais l’opposition soutient que les militants du Parti communiste ont le pouvoir d’empêcher l’élection de n’importe quel membre de l’opposition.
À l’incertitude de l’élection – la première depuis l’arrivée au pouvoir de Díaz-Canel en 2018 – s’ajoute une crise économique qui a provoqué des pénuries de nourriture et de médicaments et des coupures de courant quotidiennes sur l’île, provoquant un exode de migrants et un potentiel d’abstention accrue.
Les candidats qui n’obtiendront pas la majorité absolue dimanche seront confrontés à un second tour le 4 décembre.
© 2022 AFP