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Les cas de Covid-19 montent en flèche à Toulouse chez les 20-30 ans, d’abord visés par les restrictions

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Alors que le préfet de la Haute-Garonne n’a pas encore précisé les mesures restrictives à venir à Toulouse et dans le département, la situation sanitaire est jugée préoccupante par l’Agence régionale de santé d’Occitanie. L’épidémie est en augmentation chez les jeunes avec un taux d’incidence de 538 cas pour 100 000 habitants pour les 20-30 ans.

Toulouse a été placé dans une zone d’alerte renforcée par le ministère de la Santé. Tout le monde attend désormais les variations des restrictions supplémentaires et les arbitrages du préfet de Haute-Garonne (horaires de fermeture des bars, fermeture des salles de fêtes, salles de sport, gymnases) attendus ce vendredi. Le nombre de manifestations publiques abaissé à 1 000 personnes était déjà une mesure adoptée depuis une semaine.

En matière de santé, la situation est préoccupante selon l’Agence régionale de santé (ARS Occitanie). «Le taux d’incidence moyen pour l’ensemble du département est de 199,4 cas pour 100 000 habitants. Mais ce qui nous préoccupe le plus, c’est le taux d’incidence chez les 20-30 ans. Il est de 538,1 pour 100 000 habitants et nous avons 17 pôles dans les établissements d’enseignement supérieur. Certes ce ne sont pas des cas graves, certes les 60-70 ans sont moins impactés (85,5 pour 100 000 habitants) mais on ne maîtrise pas la chaîne de transmission. C’est pourquoi les mesures restrictives viseront les lieux de fête », explique Laurent Poquet, directeur de la délégation départementale Haute-Garonne de l’ARS.

Des séjours hospitaliers plus courts qui ont un impact plus important sur le système de santé

Le département compte 79 personnes hospitalisées pour Covid-19, dont 25 en réanimation. «Par rapport à mars, la durée de séjour de ces patients est plus courte et cela a un impact plus important sur les établissements de santé», souligne Laurent Poquet.

Au CHU de Toulouse, en une semaine, les hospitalisations pour Covid-19 sont passées de 54 à 63 dont 15 patients en réanimation (ils étaient 10 la semaine dernière) et 8 en réanimation (+5 personnes). Au moment du pic épidémique, le 4 avril, 93 personnes étaient hospitalisées au CHU de Toulouse, dont 67 en réanimation et 19 en réanimation. Face au nombre croissant d’appels, Samu 31 a réactivé sa cellule de crise téléphonique la semaine dernière.

Le président du Conseil du Collège des Médecins de Haute-Garonne, le Pr Stéphane Oustric, a rappelé mercredi dans un communiqué qu’il était prêt à accompagner les médecins généralistes dans la mise en place d’unités de soins Covid dédiées ayant tant besoin, « réquisitions préfectorales en afin de garantir une équité de présence entre tous les médecins ». Ces unités « ne seraient qu’une extension des activités de tous les médecins généralistes du territoire en cas de développement négatif de l’épidémie ». Ils pourraient également prendre en charge le dépistage. «Nous travaillons sur ce sujet. Comme en mars et avril, ces unités devraient réduire les hospitalisations. Un maillage territorial est en cours d’évaluation », poursuit Laurent Poquet pour ARS Occitanie.

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Delphine Perrault

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