L’entraîneur de football français Le Graet fait face à des allégations d' »outrage sexuel »
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Paris (AFP) – Le journal Le Monde a rapporté samedi que le président français du football, Noël Le Graet, pourrait faire l’objet de poursuites pénales après avoir été accusé d' »agression sexuelle » à son encontre.
Le rapport a été remis au parquet de Paris après le témoignage de Sonia Suede, l’agente de plusieurs internationaux français, lors d’un audit de la Fédération française de football (FFF).
La ministre des Sports, Amélie Odea Castera, a déclaré avoir été informée par le responsable de l’organisme de contrôle qu’un signalement avait été effectué conformément au code pénal.
Le Graet, 81 ans, a été contraint de se retirer la semaine dernière jusqu’à ce que l’audit soit terminé.
Il a déclaré samedi dans un communiqué à l’Agence France-Presse qu’il était abasourdi par les fuites dans les médias.
« Je viens de lire un article ahurissant dans le journal Le Monde sur des fuites dans le rapport d’audit intermédiaire en préparation », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« À ce stade, je ne connais pas les faits dont on m’accuse ni les personnes derrière eux.
« Dans l’ensemble, je suis étonné que l’information puisse être publiée même si le rapport intermédiaire ne m’a pas encore été envoyé et que je n’ai pas été en mesure de fournir mes commentaires. »
Lors d’entretiens avec le quotidien sportif L’Equipe et le diffuseur RMC, Swede a accusé Le Graet d’avances sexuelles non désirées, affirmant qu’elle sentait « la seule chose qui l’intéressait, et je m’excuse de parler vulgairement, c’étaient mes seins et mon cul ».
En droit français, le terme « outrage sexuel » désigne une déclaration ou un comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui porte atteinte à la dignité d’une personne ou l’expose à une situation douloureuse.
La violation peut être punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros.
Le Graet, responsable de la Fédération française de football depuis 2011 et dont le mandat doit durer jusqu’en 2024, a été appelé à démissionner après ce qu’il a admis être des « déclarations maladroites » sur l’intérêt potentiel de Zinedine Zidane à entraîner l’équipe de France.
Il avait répondu « qu’il n’aurait pas accepté son appel » lorsqu’on lui avait demandé si Zidane, vainqueur de la Coupe du monde en tant que joueur et grand joueur français de tous les temps, lui avait fait exprimer son désir de succéder à Didier Deschamps comme entraîneur.
Deschamps, qui a mené la France à la victoire lors de la Coupe du monde 2018 et a supervisé leur arrivée en finale le mois dernier, qu’ils ont perdue aux tirs au but contre l’Argentine, a signé la semaine dernière un nouveau contrat pour rester entraîneur de la France jusqu’en 2026.
© 2023 AFP