Le plan français actualisé de lutte contre l’antisémitisme emmènera les étudiants sur les lieux des attentats
JTA – Le gouvernement français a mis à jour son plan de lutte contre l’antisémitisme et le racisme, qui exigera que les enseignants reçoivent une formation sur le sujet et que tous les élèves des écoles françaises se rendent sur les lieux d’un incident antisémite ou raciste.
La Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé lundi que ces visites pourraient inclure des sites de l’Holocauste, et des expositions itinérantes sur l’antisémitisme et le racisme seront également organisées dans les écoles.
Le plan a été approuvé pour la première fois en 2015 mais doit être mis à jour tous les trois ans. Outre les ajouts pédagogiques, la loi française sera également modifiée pour rendre les accusations d’infractions antisémites ou racistes suffisamment graves pour empêcher l’accusé de fuir le pays.
Le plan a été élaboré par la Délégation ministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, ou DILCRAH, comme on l’appelle par ses initiales françaises, avec la contribution consultative du Comité juif américain.
Delcra reconnaît depuis longtemps que l’antisémitisme met en danger la société française, pas seulement les Juifs. « Il est essentiel que le gouvernement ait une stratégie forte dédiée à affronter l’antisémitisme sous toutes ses formes », a déclaré Anne-Sophie Seban, directrice de l’AJC Paris. « De manière remarquable, et pour la première fois, le plan inclut la recommandation de l’American Jewish Committee de créer des indicateurs pour mesurer le fonctionnement de chaque composante du plan stratégique du gouvernement. »
Dans l’ensemble, le plan contient 80 points d’action dans cinq catégories, qui comprennent la mesure de la réalité du racisme, de l’antisémitisme et de la discrimination ; améliorer l’éducation et la formation; Punition des auteurs et soutien aux victimes.
Les données gouvernementales ont révélé qu’environ 1,2 million de personnes en France sont victimes d’une forme de racisme ou de discrimination. Parmi eux figurent les quelque 500 000 Juifs de France, qui ont signalé des taux d’antisémitisme de plus en plus élevés ces dernières années.
En 2021, le procès d’un homme accusé d’avoir tué une femme juive âgée à Paris déclenche un débat national sur la gestion par le gouvernement des crimes antisémites. L’année dernière, la mort d’un jeune homme juif est devenue un problème de dernière minute dans la campagne électorale nationale française.