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Impitoyable, Rafael Nadal bat Diego Schwartzman en trois sets et se qualifie pour sa 13e finale

Tous les chemins mènent à Rome, mais tous les courts ne sont pas le Foro Italico des Italian Masters 1000. Argentin Diego Schwartzman avançait vers sa demi-finale contre Rafael Nadal avec au moins une certitude: celle d’avoir été le seul joueur à battre Rafael Nadal sur terre battue cette saison, et son exploit avait eu lieu à Rome. Mais malgré les conditions similaires, l’Espagnol est un joueur complètement différent sur le court Philippe-Chatrier. Comme s’il parvenait toujours à trouver les solutions adéquates pour compenser les quelques – indéniables – scories de son jeu. Il s’est montré plus constant et plus opportuniste que l’Argentin pour l’exclure en trois sets (6-3, 6-3, 7-6[0]) et atteint sa 13e finale à Roland Garros.

Hormis quelques flashs, notamment à la fin du troisième set, Schwartzman n’a pas pu réitérer sa performance italienne. Trop inconstant, trop fragile au service … trop tendre pour un Rafael Nadal de ce niveau sur terre battue. Comme chaque année, certains voulaient enterrer le roi, alors qu’il était plus que jamais en vie.

Incapacité à enchaîner

Il faudra attendre la seconde moitié du troisième set pour qu’il y ait un vrai match. Avant cela, Diego Schwartzman n’avait jamais réussi à mettre l’intensité, et surtout la constance suffisante pour pouvoir inquiéter Nadal. Cependant, les mêmes éléments tactiques qu’à Rome sont apparus dès les premiers points. Un Diego Schwartzman capable de prendre le ballon de Nadal en haut du rebond (notamment grâce à une terre plus lourde et donc un rebond plus faible) pour répartir le rallye. Et un Nadal aux coups légers. Le premier match, sur le service de Nadal, a duré 13 minutes.

Voir l’Espagnol s’activer dès les premières minutes, obtenir son meilleur revers croisé pour gagner UN match, indiquait que le match ne serait pas facile pour lui. Pourtant, dès le match suivant, l’Argentin a montré les défauts qu’il avait montrés au tour précédent contre Thiem et qui allait le perdre ce vendredi: une incapacité à enchaîner deux matchs de haut niveau. Nadal a cassé dans la foulée après trois grosses fautes de Schwartzman. On pourrait alors attribuer ces erreurs au début du match; mais ils seraient ensuite confirmés jusqu’à la fin du 3ème set.

C’est aussi à cause de l’extrême agressivité de Nadal sur les deuxièmes balles de Schwartzman (parfois frappées à moins de 150 km / h) notamment au revers, que l’Argentin a eu du mal à tenir au service (6 pauses concédées sur tout le match ). Après le 1er set perdu, nous avons senti que l’Argentin voulait en mettre plus, dans les premiers matchs du 2ème set. Mais Nadal a tenu son service et a mis une nouvelle couche dans le prochain match pour, encore une fois, étouffer Schwartzman dès le début du set. Avec toujours, cette impression que Schwartzman a mis toute son énergie dans certains matchs retour … pour perdre à nouveau son service dans la foulée.

Cependant, contrairement à Thiem au tour précédent, Nadal n’est pas du genre à tomber dans un faux rythme. Au contraire, il fait tout pour rester à la même intensité. A 3-2 au deuxième set, Schwartzman menait 0-30 notamment grâce à une passe en coup droit monumentale. Allait-il enfin mettre le feu à cette demi-finale? Pas du tout. Nadal a claqué trois tirs gagnants et un service gagnant pour mener 4-2. Chirurgical et impitoyable.

Ce n’est donc qu’au milieu du 3ème set, lorsqu’il a finalement confirmé une pause à 2-3, pour revenir à 3-3, que l’Argentin est vraiment entré dans son match. En utilisant le public, qui voulait voir le jeu s’emballer, il a trouvé sa vitesse de croisière en termes d’intensité.

Est-ce le fait de se mettre en colère contre l’arbitre sur un ballon litigieux qui l’a libéré? En tout cas, il n’a pas été vaincu, quand Nadal a fait ce qu’il pouvait faire: élever son niveau de jeu exactement au moment où son adversaire pense qu’il prend le dessus. Mais l’Espagnol a peut-être frappé plus fort, crié plus fort à chaque tir, a répondu Schwartzman. Il a même obtenu quelques balles de break à 5-5, dans ce qui était peut-être le sommet de cette demi-finale. Mais Nadal était extrêmement solide. Il s’est même permis une volée de service pour sauver l’une des chances du set. Lors du tie-break, deux mauvais choix de l’Argentin l’ont condamné et privé le public d’une finale épique. Gagné 7-0, ce tie-break pourrait servir d’avertissement à l’adversaire de Nadal en finale. Il est peut-être moins souverain dans le match à cause des conditions (il a encore été brisé trois fois ce vendredi) mais reste un monstre quasi invincible à Roland Garros.

Dimanche, il disputera sa 28e finale du Grand Chelem, maintenant à trois unités de Roger Federer. Surtout, il tentera d’égaler les Suisses en nombre de victoires en Grand Chelem. Ce Roland-Garros sera, comme il l’a dit lui-même, « Le tournoi le plus important de sa carrière ».

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Delphine Perrault

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