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Le Mali se retire du groupe antijihadiste G5 Sahel

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Le Mali a annoncé dimanche qu’il se retirait d’une force ouest-africaine combattant les djihadistes pour protester contre son rejet à la tête du groupe régional du G5, qui comprend également la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

« Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances des cinq pays du Sahel, y compris la force conjointe » qui combat les jihadistes, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le G5 Sahel a été créé en 2014, et sa force anti-jihadiste a été lancée en 2017.

La Conférence des chefs d’État du G5 Sahel, prévue en février 2022, devait se tenir à Bamako pour marquer le « début de la présidence malienne du G5 ».

Le communiqué précise, après près de quatre mois d’autorisation, que cette rencontre « n’a pas encore eu lieu ».

Le communiqué indique que Bamako « rejette fermement l’argument de l’Etat membre du G5, qui pousse la situation politique nationale interne à refuser au Mali d’assumer la présidence du G5 Sahel ».

Le gouvernement malien a déclaré que « l’opposition de certains États membres du G5 Sahel à la présidence malienne est liée aux manœuvres d’un pays extérieur à la région visant désespérément à isoler le Mali », sans nommer ce pays.

Le Mali est devenu depuis le 9 janvier la cible d’une série de sanctions économiques et diplomatiques de la part des pays d’Afrique de l’Ouest pour punir la tentative de la junte de rester au pouvoir encore plusieurs années, après les coups d’État d’août 2020 et de mai 2021.

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La junte a choisi une période de transition de deux ans tandis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a exhorté Bamako à organiser des élections dans un délai maximum de 16 mois.

En dehors du Mali et du Burkina, le G5 Sahel, composé d’environ 5 000 soldats, comprend la Mauritanie, le Tchad et le Niger.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré dans un rapport au Conseil de sécurité le 11 mai que les coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso minaient la capacité opérationnelle de la force régionale.

« Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que par l’impact potentiellement dévastateur de la situation politique instable au Mali, au Burkina Faso et au-delà sur les efforts visant à opérationnaliser davantage la force conjointe du G5 Sahel », a déclaré António Guterres.

(AFP)

Beaumont-Lefebvre

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