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La voie vers une reproduction humaine sûre dans l’espace

Les scientifiques japonais ont fait un pas en avant vers la reproduction naturelle de l'homme dans l'espace, malgré l'impact négatif du rayonnement cosmique.

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La reproduction humaine dans l'espace deviendra peut-être un jour possible, grâce aux recherches menées par des scientifiques japonais qui ont réussi à créer une souris à partir de sperme congelé et stocké sur la Station spatiale internationale pendant neuf mois.

Selon ces scientifiques, les résultats sont importants pour les colonies humaines potentielles dans l’espace à l’avenir. C'est le premier cas d'une telle expérience avec des mammifères, explique le professeur Teruhiko Wakayama, qui a dirigé l'étude.

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La dose quotidienne de rayonnement à bord de la Station spatiale internationale est environ 100 fois supérieure à celle sur Terre. Il s’agit d’un problème sérieux dans la reproduction ultime de tout organisme.

Les spermatozoïdes prélevés sur 12 souris sont restés 288 jours sur la Station spatiale internationale à -95 degrés Celsius. Le professeur Wakayama a congelé le sperme des mêmes souris dans un laboratoire sur Terre, à la même température et pendant la même période. Au retour du matériel de l'ISS, lui et son équipe ont entrepris de déterminer si le sperme des souris avait subi des modifications pendant le séjour à bord de l'ISS en raison des radiations.

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Comme prévu, les spermatozoïdes exposés aux rayonnements spatiaux contenaient plus d’ADN fragmenté que les échantillons laissés sur Terre. En conséquence, le taux de fécondité diminue. Cependant, lorsque ces spermatozoïdes ont été implantés en laboratoire chez des femelles, un total de 73 souris en bonne santé sont nées au bout de trois semaines.

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Cette recherche montre que les modifications de l'ADN des spermatozoïdes exposés au rayonnement spatial sont surmontées après la fécondation sans avoir d'impact négatif sur la progéniture. Les scientifiques affirment que c’est une bonne nouvelle pour tous les astronautes effectuant de longs voyages ou résidant en orbite extraterrestre et qui souhaitent devenir parents à leur retour sur Terre.

Ils ne cachent cependant pas qu'il reste encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine avant les premiers vols vers Mars, que la NASA prévoit en 2030, voire avant. /AFP/

Delphine Perrault

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