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La France conseille à ses citoyens de quitter le Pakistan après les manifestations anti-françaises

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L’ambassade de France au Pakistan a conseillé jeudi à tous les citoyens et entreprises français de quitter temporairement le pays, après de violentes manifestations anti-françaises qui ont paralysé une grande partie du pays cette semaine.

« En raison des graves menaces qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, nous conseillons aux citoyens français et aux entreprises françaises de quitter temporairement le pays », a déclaré l’ambassade dans un courrier électronique adressé aux citoyens français.

Les compagnies aériennes commerciales existantes partiront.

Cette décision est intervenue un jour après que le ministère pakistanais de l’Intérieur a annoncé qu’il interdirait Tahrir Labbaik Pakistan, un groupe islamiste militant responsable des récentes manifestations anti-françaises à travers le pays.

TLP a demandé au gouvernement pakistanais d’expulser l’ambassadeur de France et d’approuver le boycott des produits français en raison de la réédition de Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet l’année dernière.

Le sentiment anti-français a éclaté au Pakistan pendant des mois depuis que le gouvernement du président Emmanuel Macron a exprimé son soutien au droit de Charlie Hebdo de republier les caricatures, que de nombreux musulmans jugeaient blasphématoires.

Violentes manifestations anti-françaises

Des affrontements ont éclaté mardi entre des partisans du parti et des policiers après l’arrestation du chef du groupe, Saad Razavi, quelques heures après avoir encouragé des milliers de ses partisans à descendre dans les rues des villes du Pakistan.

Deux policiers ont été tués dans les affrontements, qui ont vu l’utilisation de canons à eau, de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour repousser les foules.

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Razavi a été accusé d’incitation au meurtre.

Les partisans du TLP ont provoqué l’arrêt de la capitale, Islamabad, en novembre de l’année dernière pendant trois jours avec une série de rassemblements anti-français.

Annonçant la décision d’interdire le TLP, le ministre pakistanais de l’Intérieur, Sheikh Rashid, a déclaré aux journalistes à Islamabad que le gouvernement «ne veut pas être connu comme une nation extrémiste au niveau international».

Mais TLP est soutenu par une secte majoritairement sunnite de l’islam avec un public formidable au Pakistan, ce qui rendra toute interdiction difficile.

Les groupes extrémistes pakistanais ont également l’habitude d’apparaître sous divers noms après leur interdiction.

Le blasphème est une question très sensible au Pakistan conservateur, où les lois autorisent l’application de la peine de mort à toute personne soupçonnée d’avoir insulté l’islam ou des personnalités islamiques.

(France 24 / AFP et Reuters)

Astor Abel

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