La France soutient les quotas de genre dans le top management des entreprises – le monde
PARIS : La France a adopté jeudi une loi obligeant les grandes entreprises à augmenter le nombre de femmes aux postes de direction et à rendre compte publiquement des progrès réalisés. Cette décision intervient une décennie après que la France a rendu obligatoire pour les grandes entreprises d’avoir des femmes dans au moins 40 pour cent de leurs conseils d’administration, mais le gouvernement a déclaré que l’initiative n’a pas réussi à atteindre les postes de direction.
La législatrice, députée aux lois, Marie-Pierre Rexen, a déclaré qu’elle recherchait « une véritable égalité économique et professionnelle » pour les femmes en invitant les entreprises de plus de 1 000 salariés à avoir au moins 30 % de femmes parmi leurs top managers et dans les comités de direction en 2027, etc. Au moins 40 % d’ici 2030.
En 2030, les entreprises auront deux ans supplémentaires pour se conformer aux règles, après quoi elles pourront être condamnées à une amende si elles ne le font pas.
Ils devront également publier chaque année leurs progrès sur le site Web du ministère du Travail, s’exposant ainsi à l’étiquetage et à la honte.
« Le plafond de verre entre les organes de gouvernance d’entreprise et les conseils d’administration reste totalement impénétrable et les disparités salariales persistent », a déclaré Elizabeth Moreno, ministre française chargée de l’égalité des sexes.
En 2019, les femmes représentaient 43,6% des administrateurs de 120 sociétés cotées en France, contre un peu plus de 26% en 2013.
Mais elles ne représentent encore que 19% des membres des comités exécutifs et des équipes de direction, selon la Haute Autorité française pour l’égalité des genres, qui publie des rapports annuels sur le sexisme.