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« La France rappelle son opposition persistante à la peine de mort »

Mesdames et Messieurs,

Je tiens à remercier les organisateurs de cette rencontre, l’Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM), la Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (FIACAT), ainsi que tous les intervenants. La France est fière de coparrainer cet événement avec l’Australie, le Costa Rica et l’Union européenne.

Nous venons d’entendre des interventions précises et documentées sur la situation de la peine de mort dans différentes régions du monde. Ils soulignent que la dynamique du mouvement abolitionniste se poursuit, et c’est une bonne nouvelle : plus des deux tiers des pays du monde ont aboli la peine de mort, ou ont adopté un moratoire légal ou de fait. Deux pays, la Guinée équatoriale et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont officiellement aboli la peine de mort en 2022, ce qui est bienvenu.

Mais ces développements encourageants ne doivent pas occulter le fait que de nombreuses personnes dans le monde sont encore condamnées à mort chaque année. Une cinquantaine de pays continuent de la mettre en œuvre, parfois clandestinement, et certains pays ont choisi de mettre fin à leurs moratoires.

Elle rappelle à la France son opposition persistante à la peine de mort en tous lieux et en toutes circonstances. Comme l’a mentionné Robert Badinter, la justice ne doit pas tuer. La France reste fermement attachée à l’abolition universelle de cette peine injuste, inhumaine et inefficace. Elle appelle tous les pays qui appliquent encore la peine de mort à y mettre un terme en vue de son abolition définitive.

Il est clair que l’abolition universelle de la peine de mort est un processus complexe et qu’il appartient à chaque pays de trouver sa propre voie. Quant à la France, elle a fait un long voyage. Cette question a longtemps divisé notre pays jusqu’en 1981. Déjà à cette époque, la majorité des opinions étaient favorables à la peine de mort. L’élan est venu d’un sommet, et après 41 ans, l’abrogation fait partie de notre héritage et a été inscrite dans notre constitution. En 2021, à l’occasion du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France, le président Macron lance un appel pour son abolition mondiale.

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Mesdames et Messieurs,

Il est clair que les actions multilatérales au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies sont au cœur de notre mobilisation pour un moratoire.

C’est pourquoi la France appelle tous les pays à soutenir la résolution biennale appelant à un moratoire mondial sur l’application de la peine de mort. Je voudrais saluer chaleureusement l’engagement de l’Australie et du Costa Rica, qui présentent cette année cette résolution à la Troisième Commission. Ils ont évidemment tout notre soutien et la France mettra tout en œuvre pour que cette résolution soit adoptée de manière retentissante.

Depuis 2007, elle a été le véhicule distinctif de la communauté internationale, dans sa diversité et dans le plein respect de tous ses États membres, pour exprimer son soutien à l’imposition d’un moratoire mondial comme première étape vers l’abolition.

123 pays ont soutenu cette résolution en 2020. Nous devons donc nous mobiliser pour que ce nombre soit dépassé cette année.

La France poursuivra son combat pour l’abolition universelle à l’occasion du 8e Congrès mondial contre la peine de mort, qui sera organisé par la Task force contre la peine de mort à Berlin dans un mois.

Merci beaucoup.

Astor Abel

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