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La Belgique « très proche d’un tsunami »

C’est le ministre fédéral de la Santé qui l’affirme: «La situation sanitaire en Wallonie et à Bruxelles est la plus dangereuse de toute l’Europe, nous sommes très proches d’un tsunami. «  Le socialiste flamand Frank Vandenbroucke, un revenant de la politique belge, n’est pas du genre à cacher les réalités: son pays, qui avait déjà connu une première vague d’épidémies dévastatrice, avec 10000 décès enregistrés en septembre pour 11,4 millions d’habitants – le deuxième taux le plus élevé dans le monde – à l’approche d’une crise majeure. Évoquer  » une avalanche «  qui risque de balayer les médecins généralistes et les hôpitaux, sans que le pays soit préparé, le ministre entendait provoquer un choc électrique.

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La Belgique a enregistré, entre le 11 et le 17 octobre, un nombre moyen de nouvelles contaminations quotidiennes qui s’élevait à 8 975 (+ 68%), selon des chiffres publiés mercredi 21 octobre par l’Institut de santé publique Sciensano. Un chiffre qui double tous les huit jours. Les hospitalisations, elles, ont augmenté de 95% en une semaine, ce qui inquiète le personnel épuisé. Le taux national de positivité des personnes testées dépasse désormais 15%, avec des pics beaucoup plus élevés en Wallonie. Un appel à l’aide a été lancé par les hôpitaux de Liège, au bord de la saturation, et les patients hospitalisés à Bruxelles doivent être redistribués dans d’autres provinces. Une centaine de «grappes» ont également été identifiées dans les maisons de retraite.

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Couvre-feu

Et pourtant, les mesures annoncées vendredi 16 octobre par le nouveau gouvernement du libéral Alexander De Croo, semblaient ne pas répondre à cette réalité. Sans doute parce qu’ils ont dû être âprement négociés avec les régions et les communautés, qui exercent une partie de la compétence dans le domaine de la santé, rendant la coordination entre… neuf ministres très complexe.

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La Flandre et la Wallonie semblaient particulièrement opposées à la mesure la plus emblématique décidée la semaine dernière: la fermeture totale, pendant quatre semaines, des bars et restaurants. Une décision avec un couvre-feu de minuit à 5 heures du matin. Le retour au télétravail a été généralisé, la vente d’alcool interdite après 20 heures et les contacts familiaux et sociaux strictement limités.

Lundi 19 octobre, les ministres de la santé ont annoncé une autre mesure: les patients asymptomatiques ne seront plus testés. Une mesure destinée avant tout à soulager les laboratoires et médecins généralistes débordés par les demandes, mais aussi à réduire les délais d’attente des résultats, qui atteignent parfois plus de cinq jours. Une surcharge qui entraîne désormais de longs délais pour les patients présentant des symptômes de la maladie.

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Lothaire Hébert

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