Economy

Index des rémunérations hommes-femmes en France : 3 ans après – Publications

Le 1er mars 2023 marque la troisième année d’engagement public pour la publication de l’Indice de Rémunération Genre en France. A partir de cette date, toutes les entreprises qui n’atteignent pas l’objectif de 75 points sur 100 dans le Gender Pay Index peuvent se voir infliger une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale. Il est donc temps de faire un premier bilan de la situation et d’envisager les prochaines étapes pour les entreprises qui n’ont pas réussi à apporter les corrections nécessaires.

Évaluer les dernières années

Les résultats de l’édition 2022 du Gender Pay Index montrent que les entreprises ont continué de progresser dans leur prise de conscience de l’existence des inégalités professionnelles et des corrections apportées.

Note globale moyenne :

2022

86 points

2021

85 points

2020

84 points

Pourcentage d’entreprises de plus de 50 salariés :

2022

61%

2021

61%

2020

54%

Pourcentage d’entreprises de plus de 1 000 salariés :

2022

85%

2021

84%

2020

72%

2019

55%

Indicateurs jusqu’en 2021 :

  • Retour de congé maternité (+1 point)
  • Parité dans les 10 meilleurs salaires (+1 point)

Pourcentage d’entreprises ayant obtenu 100 points en 2022 : 2%.

Nombre d’entreprises ayant obtenu moins de 75 points sur les 3 ou 4 dernières années : 156

Prochaines étapes pour les entreprises qui ont obtenu moins de 75 points pendant 3 ans ou plus

Pour rappel, une entreprise ayant un score d’indice de rémunération hommes-femmes inférieur à 75 sur 100 devait mettre en place des mesures correctives pour atteindre le score d’au moins 75 en trois ans. Ces mesures, qui peuvent être annuelles ou pluriannuelles, doivent être déterminées dans le cadre des négociations obligatoires sur l’égalité professionnelle, ou à défaut d’accord, par une décision unilatérale de l’employeur et après consultation des représentants du personnel.

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A l’expiration du délai de trois ans, les entreprises encourent une pénalité pouvant aller jusqu’à 1 % de leur salaire pour :

  • Omettre de prendre des mesures correctives, de négocier une entente ou d’élaborer un plan d’action
  • Ne pas atteindre 75 points

Procédure de preuve de non-conformité

L’inspecteur du travail qui, pour la troisième année consécutive, constate que l’entreprise a un score inférieur à 75 points, établit un procès-verbal adressé à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi et de la solidarité ’emploi, du travail et des Solidarités (DREETS ).

La DREETS doit informer l’employeur, dans un délai maximum de deux mois à compter de la date de réception du signalement, qu’elle envisage de lui infliger une sanction. Celui-ci pourra alors, dans un délai d’un mois, lui faire part de ses observations et justifications.

Décision Drets

La DREETS doit rendre sa décision dans un délai de deux mois à compter de l’expiration du délai imparti à l’employeur pour présenter ses observations et justifications.

La DREETS peut alors accorder, après une analyse factuelle et concrète, au cas par cas (existence de difficultés économiques, restructuration ou fusion, ou action de groupe notamment), un délai supplémentaire pouvant aller jusqu’à un an ou l’imposition d’une bien.

La DREETS détermine le taux de sanction qu’elle entend infliger. La pénalité peut atteindre 1 % de la masse salariale de l’année civile précédant la fin de la période de trois ans. Le produit des pénalités est versé au Fonds de Solidarité des Personnes Âgées (Fonds de Solidarité des Personnes Âgées).

Beaumont-Lefebvre

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