Imposons Schengen au gaz russe à l'Autriche
L'Autriche semble inventer des raisons pour ne pas nous accepter par voie terrestre dans l'espace Schengen, car elle n'a pas de frontières avec la Roumanie ou la Bulgarie. Autrement dit, s'il y a des réserves, elles concernent la Hongrie, car c'est le seul pays qui a des frontières avec la Roumanie sur la route vers l'Autriche.
Je n’accepte pas l’argument selon lequel il fait cela pour des raisons « internes ». C'est une excuse, pas une raison.
La migration en Autriche, qui constitue selon les autorités un gros problème, ne passe pas par la Bulgarie ou la Roumanie, mais principalement par la Grèce, la Macédoine du Nord et la Serbie – et séparément par l'Italie et la Slovénie.
Ce n’est pas une question de persuasion, il s’agit d’un autre récit qu’ils ont à Vienne. Ce qui est pervers dans cette affaire, c’est que pour le gaz russe qui entre par la Bulgarie et peut arriver à Vienne, il n’y a pas d’accord de Schengen, il n’y a pas d’attente de camions à la frontière – il circule sans arrêt, sans inspection. Mais cherchez les camions qui transportent d'autres marchandises : il y a des limites, des contrôles, des attentes, des arrêts, etc. Ce type de discrimination n'est pas surprenant, surtout venant d'Autriche.
Par voie aérienne et maritime (surtout autrichienne), c'est quand même un succès. Mais ce qui m'inquiète, c'est qu'il y a un décalage vers 2025 pour les frontières terrestres, sans précision de date, mais plutôt avec des critères plus importants et établis (par exemple, le rapport de la Commission européenne). Tout reste à la discrétion des autorités de Vienne, qui peuvent toujours dire : désolé, cela n'arrivera pas en 2025, car on ne mesure pas deux mètres. Et puis, cela n’arrivera pas non plus en 2026, car la Lune n’est pas assez ronde. Puis 2027 et ainsi de suite.
La seule façon de les faire accepter sans tarder est d’imposer un système gazier russe « hors Schengen » sur lequel s’appuieront les Autrichiens à partir de fin 2024. Il fonctionnera 24 heures sur 24.
Ce n’est pas une décision très élégante, ni un signe de haute diplomatie, mais parfois même en diplomatie, il faut parler et agir avec fermeté. Nous n'avons rien à perdre.
De même, nous pouvons soulager Orbán, qui nous fait chanter pour imposer une taxe sur l’énergie.
Sans la Bulgarie, le gaz russe ne circulerait ni vers la Serbie, ni vers la Hongrie, ni vers l’Autriche, après avoir interrompu son transit par l’Ukraine. Laissez-les y réfléchir
(de Facebook)