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Forteresse Danemark veut renvoyer les demandeurs d’asile hors d’Europe

Copenhague (AFP)

Le Danemark a déjà l’une des positions les plus dures d’Europe en matière d’immigration, mais le riche pays scandinave s’apprête à adopter jeudi une législation qui lui permettra d’ouvrir des centres d’asile hors d’Europe où les demandeurs seront envoyés vivre.

La dernière initiative du gouvernement SPD anti-immigration du Premier ministre Mette Frederiksen vise à dissuader les immigrants de venir au Danemark.

Dans la pratique, les demandeurs d’asile doivent faire leur demande en personne à la frontière danoise, puis être transportés par avion vers un centre d’asile hors d’Europe pendant que leur demande est en cours de traitement.

Si la demande est approuvée et que la personne obtient le statut de réfugié, elle se verra accorder le droit de vivre dans le pays d’accueil.

La proposition devrait passer devant le parlement jeudi, avec le soutien d’une majorité comprenant l’extrême droite, malgré l’opposition de certains partis de gauche.

Le Danemark est généralement connu comme l’un des pays les plus heureux du monde.

Mais il a fait la une des journaux à plusieurs reprises ces dernières années avec ses politiques anti-immigration, y compris son objectif officiel de « zéro réfugiés », la révocation des permis de séjour des Syriens maintenant que certaines parties du pays sinistré sont considérées comme sûres, et sa répression contre les danois  » ghettos ». Dans un effort pour réduire la population « non-occidentale ».

L’objectif de la nouvelle loi est de créer une base légale pour le transfert de personnes cherchant une protection internationale au Danemark vers un pays tiers, selon le ministère des Migrations.

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Le Danemark paiera la facture du processus, mais les demandes d’asile seront traitées par le pays d’accueil.

Si la demande d’asile d’une personne est rejetée, l’immigrant devra quitter le pays d’accueil.

Mais même « ceux dont les demandes d’asile sont acceptées après avoir été exportées ne seront pas autorisés à retourner au Danemark pour bénéficier du statut de réfugié. Ils recevront simplement le statut de réfugié dans le pays d’accueil qui n’a pas encore été nommé », Martin Limberg, expert en immigration de l’Université de Copenhague. – a déclaré Pedersen à l’AFP.

– En pourparlers avec le Rwanda –

Aucun pays n’a encore accepté de coopérer avec le Danemark sur le projet, mais le gouvernement dit être en pourparlers avec cinq à dix pays, sans les préciser.

« Bien sûr, un système doit être mis en place pour transférer les demandeurs d’asile vers un pays tiers dans le cadre d’accords internationaux », a déclaré à l’AFP le ministre des Migrations Matthias Tesfaye.

« Ce sera une condition préalable pour parvenir à un accord. De plus, nous avons besoin d’un mécanisme de surveillance en place afin que nous puissions constamment nous assurer que tout se passe comme prévu. »

Il avait précédemment déclaré que les États ne sont pas nécessairement des démocraties « comme nous voyons les choses ».

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Les médias danois ont mentionné l’Égypte, l’Érythrée et l’Éthiopie comme des possibilités.

Pendant ce temps, le Danemark est connu pour être en pourparlers avec le Rwanda – qui a également discuté de plans similaires avec Israël dans le passé.

Fin avril, le Danemark et le Rwanda ont signé un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine de l’asile et de la migration, bien que le document ne couvre pas spécifiquement le traitement des demandes d’asile externes.

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Le document indique que « le Danemark s’est engagé à trouver des solutions nouvelles et durables aux défis actuels de la migration et des réfugiés affectant les pays d’origine, de transit et de destination ».

– Effet domino –

La nouvelle législation représente un revirement complet de l’immigration pour les sociaux-démocrates danois sous Frederiksen.

Pendant de nombreuses années, le Parti populaire danois a eu le monopole de la politique anti-immigration. Kasper Hansen, professeur de sciences politiques à l’Université de Copenhague, a noté que leur position est devenue la norme.

Cinq ans après l’adoption d’une loi autorisant le Danemark à confisquer les objets de valeur des demandeurs d’asile – une législation qui a fait les gros titres mais est rarement appliquée – les autorités continuent de faire preuve de dissuasion.

« Cette proposition s’inscrit dans la continuité de la politique symbolique. Elle ressemble un peu à Donald Trump et à son mur », a déclaré à l’AFP Tim White, secrétaire général de l’organisation danoise ActionAid.

En 2019, 2 716 personnes ont demandé l’asile au Danemark, huit fois moins que lors de la crise migratoire de 2015.

Alors que l’initiative produira des gains politiques dans le pays, les observateurs internationaux ont exprimé leur inquiétude.

Pour le HCR, la proposition « contredit les principes de la coopération internationale en matière de réfugiés ».

« En initiant un changement aussi radical et restrictif de la législation danoise sur les réfugiés, le Danemark risque de provoquer un effet domino, car d’autres pays d’Europe et des régions voisines exploreront également la possibilité de réduire la protection des réfugiés sur leur territoire », a déclaré le représentant du HCR dans les pays du Nord. , Henrik Nordentoft, Pays européens et baltes, agence de presse Ritzau.

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White a déclaré que le Danemark abandonnait ses partenaires européens.

« Les réfugiés vont chercher asile en Allemagne, en France et en Suède. Cela ne les empêchera pas de traverser la Méditerranée mais ils n’atteindront pas le Danemark, qui abdique en quelque sorte ses responsabilités.

Astor Abel

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