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Edit: un débat réaliste est nécessaire plutôt qu’une nouvelle poussée pour les réacteurs nucléaires rapides

Le Japon a accepté de travailler avec une société américaine sur la coopération technologique pour développer un réacteur rapide refroidi au sodium.

Les personnes impliquées dans le projet assurent que la nouvelle technologie contribuera à l’objectif d’une société neutre en carbone. Mais le gouvernement ne devrait pas hésiter à un débat factuel sur l’avenir des réacteurs nucléaires actuels.

L’Agence japonaise de l’énergie atomique, Mitsubishi Heavy Industries Ltd. et d’autres entités japonaises collaboreront avec le projet TerraPower LLC pour construire un réacteur rapide dans l’État américain du Wyoming.

Les réacteurs rapides sont plus économes en ressources car ils peuvent brûler des combustibles nucléaires qui ne peuvent pas être utilisés dans les réacteurs conventionnels.

Le réacteur TerraPower utilisera du sodium liquide comme agent de refroidissement comme le prototype Mongo du réacteur surgénérateur rapide, que le Japon a décidé de fermer après une série d’accidents.

Le Japon peut fournir un soutien significatif pour développer un nouveau type de réacteur et maintenir la technologie associée en présentant ce qu’il a appris de ses expériences, y compris les échecs.

Le Japon promeut le concept de recyclage du plutonium séparé en combustible pour la production d’énergie nucléaire. La technologie des réacteurs rapides pour brûler le plutonium est au cœur de cette stratégie.

Mais ce programme a subi des revers, notamment une décision d’éliminer progressivement Mungo et un manque de progrès dans le plan du gouvernement visant à brûler du combustible MOX (oxyde mixte), qui est généralement du plutonium mélangé à de l’uranium naturel, dans des réacteurs nucléaires conventionnels.

Le gouvernement a également envisagé de participer au projet France’s Advanced Sodium Technical Reactor (ASTRID) pour construire un prototype de réacteur nucléaire refroidi au sodium.

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Mais l’idée a été abandonnée après que le gouvernement français a décidé de réduire le projet.

Un programme de recyclage du combustible nucléaire qui a déraillé doit être abandonné. La participation au projet TerraPower ne doit pas permettre au gouvernement de retarder la décision sur le programme.

La coopération technologique avec les États-Unis a été promue comme un moyen de « contribuer à atteindre la neutralité carbone ».

Cependant, on ne sait pas si cela aidera le Japon à atteindre son objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.

TerraPower prévoit de commencer à exploiter le nouveau réacteur en 2028. Mais cette technologie ne peut pas être utilisée immédiatement au Japon, qui développe une technologie de réacteur rapide pour un autre type de combustible.

La feuille de route du gouvernement pour le développement de la technologie des réacteurs rapides, qui a été présentée en 2018, ne prévoit pas de calendrier clair pour une utilisation pratique. Elle a seulement dit qu’une opération à grande échelle est attendue « vers la fin des années 2000 ».

Le gouvernement a cité le développement de la technologie des réacteurs de nouvelle génération, tels que les petits réacteurs modulaires et les réacteurs rapides, comme un facteur important dans ses efforts en matière d’énergie propre et de politique « zéro carbone ».

Mais il n’a pas réussi à fournir une vision claire de l’avenir des réacteurs nucléaires actuels, malgré sa vaste réserve d’expertise et d’expérience.

Le nouveau plan énergétique de base du gouvernement, dévoilé l’année dernière, indique que l’énergie nucléaire devrait représenter 20 à 22 % de la production totale d’électricité du pays au cours de l’exercice 2030. Mais le document ne mentionne aucune action spécifique pour atteindre cet objectif.

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Ni le Premier ministre Fumio Kishida ni les membres de son cabinet n’ont été désireux de discuter de la question, apparemment en raison d’une réticence à s’engager dans un débat sur les questions épineuses de l’énergie nucléaire.

Les réacteurs surgénérateurs rapides, qui peuvent théoriquement produire plus de combustible qu’ils n’en consomment, étaient autrefois annoncés comme une source d' »énergie de rêve » pour le Japon pauvre en ressources.

Après la catastrophe de Mungo, le gouvernement a commencé à affirmer que le recyclage du combustible nucléaire et la technologie des réacteurs rapides pourraient aider à réduire les déchets hautement radioactifs. Maintenant, les décideurs chantent sur le thème de la « neutralité carbone ».

Le gouvernement devrait cesser d’essayer de cacher les problèmes de sa politique de l’énergie nucléaire en promouvant de nouvelles technologies sans perspectives claires d’utilisation pratique sous une nouvelle bannière.

Au lieu de cela, il devrait lancer une discussion factuelle sur les réacteurs nucléaires existants conformément à son engagement de réduire autant que possible la dépendance du pays à l’énergie nucléaire.

-Asahi Shimbun, 28 janvier

Cunégonde Lestrange

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