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Benlamri, le beau passant / Ligue 1 / J9 / Lille-Lyon (1-1) / 1 novembre 2020 / SOFOOT.com

Il a muselé Burak Yılmaz, il a grandement aidé Lyon à sauver le point d’un match nul en sténographie et il a déjà conquis son monde. Djamel Benlamri a dû passer ce match tranquillement face à Lille depuis le banc des remplaçants, mais le guerrier algérien de 30 ans n’a pas pu rester enfermé plus de la mi-temps.

Pour certains, le certificat de sortie dérogatoire peut également prendre la forme d’un deuxième carton jaune. Estampillé au 50e minute de ce Lille-Lyon débridé, la sanction a contraint Marcelo à rentrer dans la cabane avant les autres pour le laisser s’ébattre pour la première fois sous le maillot lyonnais Djamel Benlamri, entré à la place de Houssem Aouar pour ajuster la ligne arrière. Le match était jusqu’ici placé sous le signe de la vitesse, il bascule dans le monde de la bagarre. Bonne chose, Benlamri adore ça.
Il n’aura fallu que quelques minutes au colosse d’Alger pour faire de la région lyonnaise sa bague. On l’a vu brailler, gesticuler dans tous les sens, haranguer ses amis, confondre les autres, gratter de précieux coups francs pour se donner de l’air, et surtout trouver en Burak Yılmaz un adversaire de sa taille. 190 centimètres pour 83 kilos d’un côté, 188 et 77 de l’autre, le sommet des malabars était lancé. Au final, la défense lyonnaise a réussi, sous sa direction, à tenir le point du nul et sa séquence sans défaite. Le tout avec un panache et une combativité qui ont dû ravir les supporters lyonnais.

Sauce algérienne


Ce dimanche soir, la seule présence de ce trentenaire aux tempes chauves nous a fait oublier la maladresse de Marcelo, le colis de Denayer, mais aussi les départs au mercato de Joaquim Andersen, Fernando Marçal ou Oumar Solet. L’international algérien est arrivé un peu à la surprise de tous en toute fin de mercato du club saoudien Al-Shabab pour une saison, plus une en option. Mais ce match a permis de comprendre pourquoi son profil était idéal pour l’OL. Ok, il semble un peu trop lourd pour être le pilier défensif d’une équipe dont l’ambition est de jouer avec un bloc haut et donc de l’espace derrière son dos. D’accord, il n’incarne pas forcément l’avenir comme Sinaly Diomandé, toujours fort contre le LOSC, du haut de ses 19 ans. Mais dans la rotation, Benlamri pourra apporter toute son agressivité et sa puissance. Parce que ce type en veut et a le temps de se rattraper.
«J’étais dans un pays du Golfe, nous savons tous qu’il y a beaucoup d’argent là-bas. J’ai fait un choix sportif, j’ai aussi pensé à ma sélection, il y aura des éliminatoires pour la Coupe du monde, donc je dois rester au niveau, a expliqué le champion d’Afrique 2019 à Le progrès. Insh’Allah, j’ai fait le bon choix.  » Avant de rejoindre Lyon, Benlamri n’avait jamais joué en Europe, ni même dans un championnat majeur. Ses gammes, il les a faites chez lui, à NA Hussein Dey, JS Kabylie et ES Sétif, avant de choisir l’Arabie Saoudite en 2016. Mais s’il a 14 sélections avec les Fennecs et contre qui il a été aligné aux côtés d’Aïssa Mandi en finale de la CAN Au Sénégal, c’est parce que l’entraîneur Belmadi avait besoin de ses valeurs, de sa lecture du jeu, mais aussi de son caractère. Rudi Garcia, à son arrivée, ne dit rien d’autre: «C’est un guerrier et vous le voyez à l’entraînement. Nous en avons besoin. Le groupe doit être dans cet état d’esprit. Il faut aussi une faim collective pour récupérer les ballons.  »

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Montrer qu’il a CAN

La dalle est exactement ce qui guide l’Algérien. S’il était jusqu’à présent cantonné sur la touche et qu’il avait besoin de se tailler une condition physique propice au championnat de France, il a su profiter de cette tournure du sort pour montrer ses véritables atouts. Mais pour entrer dans ses objectifs, il faudra désormais passer à autre chose. « Je pense que si je joue, alors oui, j’aurai fait le nécessaire pour (activer l’année en option, ndlr), mais si en 30 matchs je n’ai joué qu’un, deux, trois … alors je ne mériterai pas de rester ici, se jura-t-il. Lyon n’est pas un petit club.  » Mais vu la qualité de son premier, il y a fort à parier que le numéro 4 de la hiérarchie du stopper lyonnais peut prolonger sa course au-delà du temps réglementaire.

Par Mathieu Rollinger

Astor Abel

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