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Mais que peut faire Donald Trump pendant ses 68 derniers jours à la Maison Blanche?

Il est presque temps de partir pour Donald Trump – Sipa États-Unis / SIPA

  • Tic, tac… Le calendrier tourne et Donald Trump n’a plus que 68 jours à la tête du pays le plus puissant du monde.
  • Normalement, le président américain sortant devrait principalement se concentrer sur la gestion de la transition avec les nouveaux élus, mais il est clair que ce n’est pas du tout le cas pour le moment.
  • Alors, que peut faire Donald Trump de ses derniers mois à la Maison Blanche?

20 janvier Joe Biden, vainqueur de l’élection présidentielle américaine de 2020, devrait être intronisé
la maison Blanche. Il reste donc 68 jours
Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale. Un peu plus de deux mois pour le président fauteur de troubles, cela peut sembler long au reste du monde. Mais aura-t-il vraiment le temps de faire ce qu’il veut?

Historiquement parlant, une fois le nouveau candidat élu, la mission du président sortant est de faciliter au maximum la transition et de permettre à la nouvelle administration d’avoir toute mesure pour gouverner à partir du 20 janvier. À tel point que le président sortant est parfois surnommé canard boiteux (canard boiteux), « surnom qui met en avant le statut ambigu et bancal d’un leader en fin de course, sans légitimité populaire, mais pas encore remplacé par son successeur élu », informe le chercheur en civilisation sur cette drôle de métaphore animale américaine Alexis Pichard, auteur de Trump et les médias, l’illusion de la guerre? (VA Press).

Transition impossible

Mais celui qui suit un peu Politique américaine trouvera que nous ne prenons pas vraiment le chemin. Et c’est bien là le premier pouvoir de nuisance de Donald Trump pour le chercheur, et celui qu’il applique pour le moment en boucle, la contestation de l’élection de Joe Biden, « qui rend l’idée même irréalisable de transition. La prolifération du juridique remèdes – pour l’instant infructueux – concernant une éventuelle fraude lors de l’élection paralyse le transfert de pouvoir. « Un différend dans lequel Donald Trump se sent poussé des ailes par son nombre d’électeurs, avec plus de 72 millions d’électeurs ayant voté pour lui (contre 77 millions pour Joe Biden), le président sait qu’il dispose d’une véritable base électorale et de soutien, rappelle l’historienne Catherine Durandin.

Aussi obsessionnel que soit sa lutte, il faut reconnaître que le président sortant perd tous ses recours juridiques, et le temps presse. Le calendrier électoral donne jusqu’au 20 novembre pour la Géorgie, le 23 novembre pour la Pennsylvanie et jusqu’au 3 décembre pour l’Arizona pour certifier leurs résultats. « Il voudra peut-être rassurer ses partisans en montrant qu’il se bat jusqu’au bout », a déclaré Catherine Durandin.

Quel rayon d’action?

En attendant que Joe Biden prenne sa place au bureau ovale, Donald Trump garde «théoriquement les pleins pouvoirs et pourrait faire plus ou moins ce qu’il souhaite», rappelle Alexis Pichard. Heureusement, cependant, il existe un certain nombre de garde-fous entre la théorie et la pratique. Sur le plan national déjà, le président « reste soumis aux deux freins et contrepoids que sont les deux chambres de la Congrès, en particulier la Chambre des représentants à majorité démocrate », rassure le chercheur. Ce qui nous rappelle aussi que le Parti républicain craque autour de la personnalité trumpienne, avec de plus en plus de dirigeants appelant à la reconnaissance – ou de leur côté reconnaissant – la victoire de Joe Biden.

Côté politique à l’étranger, Catherine Durandin est également chargée d’apaiser les craintes: «Il est très peu probable que Trump ait le temps de renforcer sa politique. Manque de temps et de contexte international où ses mesures seraient perçues comme une provocation trop violente. Chine, en particulier, vient de féliciter Biden. «De toute façon, rappelle Alexis Pichard, le président américain ne semble pas vraiment concerné par les affaires de l’Amérique ou de ce monde à l’heure actuelle», car il est obsédé par la contestation du scrutin et les différents recours introduits. « 

Rendez-vous sur un terrain politique inconnu

Il reste alors un dernier rayon où le président pourrait faire fructifier ses jours restants: le domaine judiciaire, où il risque plusieurs cas compromettants à la fin de son immunité présidentielle. Le chercheur en civilisation dresse un large choix de possibilités « Donald Trump pourrait se pardonner, puisque le président a théoriquement la prérogative, en prévision de futures poursuites dès qu’il est redevenu un simple citoyen américain. Il pourrait également accorder la grâce présidentielle à certains de ses anciens collaborateurs comme Michael Flynn, Paul Manafort et Steve Bannon afin de protéger son administration, et donc lui-même, des poursuites en cours ou à venir. Il ne s’est pas privé d’exercer ce pouvoir à plusieurs reprises au cours de son mandat. « 

Pour Catherine Durandin, le problème reste toujours le même: «Oui il combattra, mais encore une fois, ses jours restants pour manœuvrer efficacement sont comptés. « 

Moins de marge de manœuvre qu’il n’y paraît malgré les possibilités en théorie infinies, scindées au sein de sa base, le chrono tourne, l’avenir est incertain sur le champ d’action que Donald Trump va choisir. Et pour cause, la situation reste sacrément sans précédent. Alexis Pichard conclut: «Même les séries Twilight comme Château de cartes n’avait pas imaginé un tel scénario. C’est-à-dire… « 

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Lothaire Hébert

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