Economy

ce que le gouvernement propose

Le ministère du Travail a proposé une aide pour un maximum de 10 jours de congé payé qui seront pris entre le 1er et le 20 janvier, à condition que deux critères soient remplis.

De la même manière que les Français ont accumulé des économies pendant les périodes d’enfermement, les salariés en chômage partiel ont accumulé des congés payés.

Un sujet épineux pour les entreprises, notamment les restaurateurs, qui craignent que leurs salariés ne prennent trop de congés au moment de la reprise. Ce qui pourrait conduire aux entreprises les plus fragiles.

Après d’intenses négociations entre les partenaires sociaux, le gouvernement serait sur le point de présenter ses propositions.

<< Afin de fournir un soutien aux professionnels qui rencontrent des difficultés pour faire face aux congés payés accumulés pendant une période d'activité partielle, le Gouvernement a retenu une aide économique ponctuelle et non renouvelable ciblée sur les secteurs fortement touchés, avec des fermetures sur une grande partie des l'année 2020 »peut être lu dans un communiqué de presse du gouvernement.

Le ministère du Travail a proposé un paiement de 10 jours de congés payés qui seront pris entre le 1er janvier et le 20 janvier. Une annonce officialisée par Alain Griset, ministre délégué aux PME invité ce mercredi du Grand Journal de l’Eco .

Report possible de la 5e semaine de congé payé

Pour pouvoir bénéficier de cette aide, les entreprises doivent répondre à l’un ou l’autre des critères d’éligibilité suivants: en premier lieu, avoir été administrativement fermée pendant 140 jours pendant l’accouchement (c’est le cas des restaurants, bars, discothèques, salles de sport).

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Ou avoir enregistré une baisse de 90% de son chiffre d’affaires en période d’urgence sanitaire. C’est le cas des hôtels « qui n’ont pas été fermés administrativement mais qui ont été contraints de fermer en raison d’un manque de clientèle pendant les périodes de restrictions de voyage », explique le gouvernement.

La mesure concernera également les secteurs les plus touchés par les fermetures administratives et les conséquences de la crise tels que, par exemple, des événements, des discothèques ou des salles de sport, pour autant qu’ils entrent également dans ces critères.

Le gouvernement a l’intention d’appliquer le même système que pour l’activité partielle. Les salariés concernés seront payés à 100%, 84% seront à la charge de l’Etat et les 16% restants à la charge de l’employeur (une obligation).

Limitée à 10 jours de congé payé, cette aide sera versée en janvier 2021 « sur la base des jours imposés pour l’année 2019-2020 (généralement cinq) et des jours pris à l’avance avec l’accord du salarié pour l’année 2020-2021 « , précise le ministère.

Le soulagement

Enfin, les employeurs doivent avertir leurs employés dès maintenant car il y a un délai de préavis d’un mois. Et si cela concerne le CP pris à l’avance, l’accord du salarié sera requis.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Intégration a également discuté avec les professionnels du report de la cinquième semaine de congé payé comme solution que les entreprises peuvent mettre en œuvre soit en appliquant un accord de branche, soit par un accord d’entreprise.

« Nous avons entendu les inquiétudes exprimées par certains professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Cette aide va permettre aux salariés d’exercer leurs droits aux congés payés conformément au code du travail et aux entreprises des secteurs les plus touchés par la crise de payer. ce congé payé sans en supporter la charge. Comme depuis le premier jour de la crise, notre mobilisation pour aider les entreprises à sortir de la crise est totale », commente Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Intégration.

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« Nous sommes globalement satisfaits du nombre de jours pris en charge, mais nous aurions souhaité que l’aide soit payée à partir d’une perte de 70% de chiffre d’affaires », a répondu à l’AFP Hervé Becam, vice-président président de l’Union des métiers et de l’hôtellerie. Industries (Umih). « Nous avons maintenant besoin d’une date de réouverture », a-t-il ajouté.

Dans une déclaration commune, les différentes organisations professionnelles (GNC, Umih, GNI, SNRTC et Snarr) se félicitent d’avoir vu leurs préoccupations «comprises par le gouvernement».

Ils ont défendu la prise en charge par l’Etat de 15 jours de congés payés – donc réduits à 10 en fin de négociation – et la « nécessité de profiter à toutes les entreprises touchées par la crise sanitaire et pas seulement aux entreprises fermées administrativement ».

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

Beaumont-Lefebvre

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