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Donald Trump limoge son secrétaire à la Défense

Donald Trump règle ses comptes. Lundi 9 novembre, le président sortant, qui quittera le pouvoir dans un peu plus de deux mois – sauf cataclysme légal – a limogé le secrétaire à la Défense Mark Esper. Les racines de cette curieuse éviction remontent au printemps, lorsque le secrétaire s’est opposé au président, qui voulait déployer des forces militaires contre des manifestants qui protestaient, parfois violemment, contre la brutalité policière après la mort de George Floyd.

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Les relations entre les deux hommes s’étaient refroidies. Le président avait même volontairement écorché son nom lors d’une conférence de presse en août. Mark Esper a été remplacé à titre provisoire par Christopher Miller, le chef du National Counterterrorism Center, qui a officiellement pris ses fonctions en août. Dans une interview avec le journal Temps militaire publié lundi, l’ancien secrétaire a assuré avoir résisté le plus longtemps possible pour préserver l’institution militaire. « Qui viendra après moi? » Un vrai « béni-oui-oui ». Pour que Dieu nous aide », at-il déclaré.

Le directeur de la CIA bientôt limogé?

Une purge automnale, évoquée à Washington avant les élections, d’abord par le site Axios, pourrait se concrétiser avec le limogeage de la directrice de la CIA Gina Haspel et du chef de la police fédérale Chris Wray. Ces deux responsables ont été nommés par le président sortant, mais il les a critiqués à plusieurs reprises. Il a publiquement attaqué le second, après que ce dernier ait douté de la réalité de la fraude massive organisée avant l’élection présidentielle.

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Les présidents battus ou arrivés au terme d’un second mandat, inélégamment qualifiés de «canards boiteux», conservent par statut tous leurs pouvoirs jusqu’à leur mandat, le 20 janvier suivant l’élection. Mais ils s’abstiennent généralement d’augmenter le nombre de mesures ou d’annonces, même si Barack Obama avait irrité Israël en décidant que les Etats-Unis s’abstiendraient aux Nations Unies sur une résolution critiquant l’Etat juif. Il avait également adopté des sanctions contre la Russie, en réponse à son ingérence dans la campagne présidentielle qui avait vu la victoire de Donald Trump.

La période est généralement favorable aux grâces ou grâces présidentielles. À la fin de son mandat, Barack Obama avait symboliquement créé deux parcs nationaux, dans l’Utah et le Nevada. Cette décision avait été largement contestée par les républicains. Mais la transition de Donald Trump s’annonce beaucoup plus mouvementée.

Lothaire Hébert

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