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Un député afghan en exil affirme que les talibans « éliminent » les femmes

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Londres (AFP) – Un ancien parlementaire afghan qui a fui en Grande-Bretagne après la prise de pouvoir des talibans en 2021 a appelé jeudi le monde à tenir les talibans responsables de leur tentative de retirer les femmes de la vie publique.

Fawzia Koofi, ancienne vice-présidente du parlement afghan, a déclaré que l’interdiction des activités des femmes et des filles, telles que travailler pour des groupes de secours ou aller à l’école ou à l’université, a conduit à leur retrait de la vie publique.

« Ils ont littéralement effacé les femmes, et il ne reste plus que le prochain édit que les femmes ne doivent pas respirer », a-t-elle déclaré dans un entretien à l’AFP.

Les dirigeants islamistes purs et durs d’Afghanistan ont interdit samedi aux femmes de travailler pour des organisations non gouvernementales. Les talibans avaient déjà suspendu l’enseignement universitaire pour les femmes et l’enseignement secondaire pour les filles.

Kofi, qui est également l’un des négociateurs des pourparlers de paix ratés entre le gouvernement afghan de l’époque et les talibans à Doha en 2020, a déclaré qu’un membre de sa famille venait de lui demander de l’aider à partir.

Rêves brisés

La femme a dit qu’elle n’avait jamais cherché d’aide auparavant parce que « je travaillais. Et je pensais, tant que je peux travailler, je peux vivre ici. »

Mais maintenant qu’elle est incapable de travailler, elle dit que ses rêves ont été « brisés ».

L’ancienne députée, qui a survécu à deux tentatives d’assassinat en Afghanistan, a déclaré qu’elle se sentait incapable d’aider car « si tout le monde quittait l’Afghanistan, que se passerait-il? »

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Elle a exhorté le monde à soutenir les femmes afghanes qui « se battent courageusement et résistent à leur manière ».

« Ils sont capturés, ils sont torturés », a-t-elle déclaré.

Coffey a déclaré que les femmes afghanes « se battent courageusement et résistent à leur manière à l’intérieur de l’Afghanistan ». © – /AFP

« Je pense qu’il est temps que le monde reconnaisse nos luttes. »

Coffey a déclaré que les protestations déclenchées par les restrictions imposées aux femmes par les talibans ne seront pas facilement réprimées à long terme.

« C’est du courage. Je pense que ça va continuer parce que pour les femmes, elles n’ont rien à perdre. »

En Afghanistan, dit-elle, les femmes ont tout perdu, et celles qui sont parties ont perdu leur pays, leur identité et leur bien-être mental parce qu’elles se sentaient complètement « impuissantes ».

Mais elle a dit qu’elle ne s’était pas reposée depuis le jour de son départ en septembre 2021, des semaines après la prise du pouvoir par les talibans.

Elle a juré qu’elle et les autres exilés étaient résolus à « faire tout ce qu’ils peuvent pour maintenir le combat en vie, pour maintenir le son en vie ».

Koofi a déclaré qu’elle espère toujours vaincre les talibans dans leurs tentatives de restreindre les femmes.

Elle a dit qu’ils avaient affaire à une « génération autonome », qui « sait comment prendre ses droits » et dire au monde ce qui se passait.

Taliban 2.0

Les avancées en matière de droits des femmes ces dernières années ont également « transformé le pays en une situation où cela me donne l’espoir que les talibans ne dureront pas longtemps ».

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« Les femmes les vaincront », a-t-elle déclaré.

Les Afghans étaient « très en colère parce que… l’Afghanistan a parcouru un long chemin en termes d’éducation et d’autonomisation des femmes ».

« Maintenant, pour prendre du recul. Il ne s’agit même pas des droits des femmes, il s’agit de l’économie de notre pays, il s’agit de l’avenir de notre pays. »

Elle a dit qu’elle croyait que le monde voyait maintenant les vraies couleurs des talibans après avoir tenté de convaincre le monde qu’il s’agissait de « talibans 2.0 ».

Au fil du temps, « ils ont montré qu’ils étaient les mêmes talibans et que les femmes étaient leur ennemie en termes d’idéologie ».

Et a appelé l’Occident à comprendre qu’il n’y a pas de « compromis » à traiter avec les talibans.

Elle a exprimé l’espoir que les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se rendraient en Afghanistan et « tiendraient (les talibans) responsables de ce qui se passe ».

Beaumont-Lefebvre

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