Wes Anderson rêvait de la France, et Paris je me souviens
Si la bonne chère et le bon vin étaient omniprésents à la fin des années 70, la beauté débordait aussi : les ciels larges et lumineux sur les rives de la Seine, les ponts bas avec des points d’ancrage délicats, les dômes dorés et les statues vertes, les rues menaçantes et les rues qui convoquaient, les marchés excédentaires et les îles indiquent le front de la rivière. Paris semblait déraisonnablement généreux.
Cette générosité française est évoquée dans « The French Dispatch » avec un triste désir de Roebuck Wright (joué par Jeffrey Wright et inspiré de James Baldwin et AJ Liebling), qui apparaît dans le quatrième et dernier épisode des courts épisodes qui composent le film. Il a commencé, comme l’a dit Howitzer, « dans les incendies et les meurtres », mais est passé aux intrigues gastronomiques. Il entreprend d’enquêter sur la table du chef de la police municipale, dont le chef M. Nescafer (Steve Park) a acquis une certaine notoriété en coupant des pigeons à Blasey City Park, entre autres gourmandises.
La presse peut être seule, mais Wright décrit invariablement, dans une rue française, qu’il trouvera « une table préparée pour moi » avec sa bouteille de vin – « Mes lys solitaires, mon pote ». La France s’est modernisée, certes, mais elle a aussi résisté à l’homogénéité obsédée par les marques des pays anglophones. Le confort de cette table, et le service hors pair qu’elle offre, restent accessibles partout en France, tout comme la perfection discrète et métallique des huîtres Gillardeau.
Nescavir, le chef, est empoisonné alors que le chef de la police tente de libérer son fils kidnappé. Pendant sa convalescence, dans un spectacle merveilleux, il décrit l’ecstasy des sels toxiques du raifort – laiteux, poivré, épicé, complètement discret. « Nouvelle saveur ! Chose rare à mon âge ! ‘ explique-t-il, avec des cadavres éparpillés.
Que ce qui se passe à Ennui-sur-Blasé d’une manière très stylisée, très polie, soit une parodie de ce qu’Edith Wharton, Ernest Hemingway, F. Scott Fitzgerald, Gertrude Stein, James Baldwin et d’innombrables autres ont trouvé dans The Animated Feast of La France, ou hymne à l’amour du réalisateur francophile pour cette tradition, fait partie de ces mystères avec lesquels Anderson aime jouer. « Je montre le film à la France avec admiration, respect et un peu d’envie », a-t-il déclaré. C’était peut-être un indice.
La France a clairement une emprise émotionnelle sur le réalisateur. C’est le dégustateur français Briat Savarin qui a remarqué : « J’ai tiré la conclusion suivante, que les limites du plaisir ne sont pas encore connues ou fixées. En nourriture comme en amour. Lorsque, dans la deuxième histoire du film, le peintre emprisonné Moses Rosenthaler (interprété par Benicio del Toro) fait l’amour avec un gardien de prison et un modèle, identifié uniquement comme Simone (Lia Seydoux), il a marmonné « Je t’aime ».