Taxe essence: augmentation annoncée sur le sans plomb 95-E10, le plus vendu en France
Le projet de loi de finances 2021, examiné à partir du lundi 12 octobre à l’Assemblée nationale, prévoit d’augmenter la taxe sur l’essence E95E10, sans plomb contenant 10% de bioéthanol.
C’était l’une des promesses faites par le gouvernement après la mouvement des gilets jaunes : ne plus augmenter les taxes sur les carburants jusqu’en 2022.
Pourtant le Projet de loi de finances 2021, dont l’examen a débuté le lundi 12 octobre à l’Assemblée nationale, prévoit d’augmenter les taxes sur le SP95-E10, le sans plomb contenant 10% de bioéthanol.
1 centime d’euro par litre
C’est aussi l’essence la plus vendue en France. Il est prévu dans le projet d’augmenter la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques, TICPE,1 centime d’euro par litre sur deux anssoit 0,5 centime d’euro par litre en 2021 et 0,5 centime d’euro par litre en 2022.
Ce qui équivaudrait à une augmentation moyenne de 30 centimes d’euro par réservoir l’année prochaine et 30 cents en 2022. Soit 60 cents de plus qu’aujourd’hui à terme.
Tout un symbole
Même si par litre cette augmentation semble faible, elle serait très payante car c’est l’essence la plus vendue en France. Cela représenterait un centime supplémentaire par litre, soit un coût supplémentaire de 30 millions d’euros en 2021 puis 60 millions en 2022, comme signalé 20 minutes.
Moins polluant et carburant français
En plus d’être l’un des carburants les moins chers car il est le moins taxé, il est aussi fabriqué en France et le plus «écologique», en tout cas le moins polluant.
En effet, l’éthanol qui est ajouté à l’essence provient de la fermentation alcoolique de sucre, soit à base de betterave, soit d’amidon de maïs ou de blé, tous d’origine française.
En parallèle avec un prix de l’essence stable
Le prix de l’essence ne devrait pas augmenter avant un an. En effet, comme l’a précisé le président de Total, le prix du carburant – hors taxes – devrait rester stable.
Avec l’endiguement et l’arrêt de l’activité dans de nombreux pays depuis plusieurs mois, les grands groupes pétroliers ont accumulé d’énormes stocks d’essence, qu’ils doivent désormais vendre pour contrôler leur frais de stockage.