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représailles des rebelles syriens affiliés à la Turquie, quinze combattants pro-régime tués

Des frappes très meurtrières se poursuivent en Syrie pour la deuxième journée consécutive. Les rebelles syriens affiliés à la Turquie ont bombardé les positions du régime de Damas dans la province syrienne d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, tuant quinze combattants loyalistes. L’attaque vient en représailles aux raids russes qui ont tué des dizaines de personnes dans leurs rangs la veille, a déclaré mardi une ONG.

Lundi, l’armée de l’air russe a ciblé un camp d’entraînement de Faylaq al-Cham, un groupe allié de la Turquie, dans le nord-ouest d’Idlib, tuant 78 de ses combattants et en blessant plus de 90 autres près de la frontière turque. Il s’agissait de l’escalade la plus meurtrière en huit mois dans la région d’Idlib, le dernier bastion djihadiste et rebelle majeur de Syrie, dont une partie échappe toujours au contrôle de Damas.

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Le Front de libération nationale (FLN), une coalition de groupes rebelles affiliés à Ankara à laquelle appartient Faylaq al-Cham, a juré de se venger dans la foulée. « Depuis lundi soir, les factions du FLN ont lancé des centaines de roquettes et de tirs d’artillerie sur plusieurs zones contrôlées par les forces du régime dans le sud et l’est d’Idlib », ainsi que dans les provinces adjacentes de Hama, Alep et Lattaquié, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Représailles contre la Russie

Ce bombardement a tué quinze forces pro-gouvernementales au cours des vingt-quatre dernières heures, a indiqué l’Observatoire.

Le porte-parole du FLN Naji Moustafa a appelé les grèves « Réponse immédiate et directe au crime » la veille, disant à l’Agence France-Presse (AFP) que les tirs avaient visé les forces du régime, en particulier dans le sud d’Idlib et le nord de Hama. « La réponse se poursuivra et elle sera dure et forte », a-t-il martelé, accusant la Russie d’essayer de « Sabotage » la trêve en vigueur à Idlib depuis mars dernier.

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Selon l’OSDH, les forces du régime ont également bombardé des zones contrôlées par des groupes rebelles à Idlib et dans le nord de Hama. La moitié de la province d’Idlib ainsi que des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié échappent toujours au contrôle de Damas, qui a réitéré à plusieurs reprises sa détermination à reconquérir l’ensemble du territoire.

Cette région du nord-ouest de la Syrie, qui abrite trois millions d’habitants, est dominée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham mais abrite également des groupes rebelles moins influents, dont ceux du FLN.

La trêve décrétée en mars avait mis un terme à une nouvelle offensive du régime de Damas qui, accompagnée de frappes presque quotidiennes des forces aériennes syriennes et russes, a coûté la vie à plus de 500 civils, selon l’OSDH. Lancée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts et contraint plusieurs millions de personnes à fuir.

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Le monde avec l’AFP

Lothaire Hébert

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