Poutine accueille le nouveau président du Turkménistan dans l’isolement occidental
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Moscou (AFP) – Le nouveau président du Turkménistan autoritaire, Serdar Berdymukhamedov, a appelé vendredi à un renforcement des liens avec le partenaire « stratégique » de Moscou lors de la rencontre du Kremlin avec le président Vladimir Poutine.
La réunion a eu lieu alors que Poutine cherche de nouveaux marchés et espère renforcer ses liens avec des pays d’Afrique et d’Asie alors que l’Occident impose des sanctions sans précédent à Moscou pour son ingérence en Ukraine.
Il s’agissait de la première visite à l’étranger de Berdymoukhamedov, 40 ans, qui a été élu chef de la nation d’Asie centrale riche en gaz en mars après la démission de son père, Gurbanguly Berdymoukhamedov.
L’ancien Turkménistan soviétique ne tolère aucune opposition politique ni presse libre.
« Nos relations bilatérales se renforcent », a déclaré Berdymoukhamedov à l’issue de ses entretiens avec Poutine, insistant notamment sur « l’égalité et l’ouverture ».
« Notre pays a un potentiel suffisant pour promouvoir le commerce et l’investissement mutuels », a-t-il déclaré.
Il s’est également dit « convaincu que cette rencontre donnera une grande impulsion au partenariat stratégique » entre Moscou et Achgabat.
Poutine, qui a chaleureusement salué le président turkmène, a salué « les pourparlers de fond qui se sont déroulés dans une atmosphère cordiale et professionnelle ».
Il a déclaré qu’une « attention particulière » avait été accordée à la coopération énergétique au cours des pourparlers.
Poutine a décerné à Berdymoukhamedov l’Ordre de l’Amitié, l’une des plus hautes distinctions russes.
Les deux dirigeants ont également signé une déclaration sur le renforcement des relations entre le Turkménistan et la Russie à un moment où Moscou est de plus en plus isolé après son intervention militaire en Ukraine.
Berdymoukhamedov, qui a bénéficié d’une ascension rapide dans sa carrière ces dernières années, a remporté une élection anticipée en mars, battant d’éminents candidats rivaux.
Son père, 64 ans, a déclaré en février qu’il avait réclamé un règne de 15 ans – qui a commencé après la mort soudaine du dirigeant fondateur du Turkménistan, Saparmurat Niyazov – pour permettre aux « jeunes dirigeants » de gouverner.
© 2022 AFP