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pour « sauver Noël », l’Europe prend un virage face à la deuxième vague

Plusieurs pays européens ont imposé des couvre-feux ou envisagent de fermer leurs portes face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19.

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Vers un confinement «léger» en Allemagne?

Dans Allemagne, le pays envisagerait selon le quotidien « Bild » un confinement « léger » pour endiguer la hausse des indicateurs, des mesures sont attendues dans la semaine. En outre, le marché de Noël de Nuremberg, mondialement connu, qui attire quelque deux millions de visiteurs, a été annulé cette année.

La colère montait lundi et Italie en raison des nouvelles mesures introduites face à la propagation de l’épidémie pour « sauver Noël ». La décision du Premier ministre italien Giuseppe Conte de fermer les restaurants et les bars à partir de 18 heures et tous les théâtres, cinémas et salles de sport pendant un mois a été qualifiée de « confession d’échec » par ses critiques et les scientifiques poussés se demandent si cela suffirait à endiguer la propagation du virus.

La maladie continue de se propager à travers l’Europe et Espagne imposé un nouvel état d’urgence ainsi que des couvre-feux nocturnes. La Catalogne (nord-est) envisage même de confiner la population à la maison le week-end et la région voisine d’Aragon a décidé de boucler son territoire.

France a établi un nouveau triste record quotidien avec plus de 52 000 cas supplémentaires de Covid-19. La perspective d’un nouvel enfermement y prend forme face à une deuxième vague « brutale » qui pourrait même être « plus forte que la première », s’est alarmé Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique qui guide le gouvernement.

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Le gouvernement de Solvénie a pour sa part annoncé le resserrement à partir de mardi de l’endiguement partiel en vigueur et le renforcement des contrôles aux frontières. Dans Norvège, de nouvelles restrictions entreront en vigueur à Oslo où le port obligatoire des masques de protection est notamment étendu. Les bars de la capitale, déjà contraints de cesser de servir à minuit, ne pourront également plus accepter de nouveaux clients après 22 heures.

Et en Belgique, où le nombre de contaminations a triplé en cinq semaines, passant à 321 031 cas, les vacances scolaires de la Toussaint ont été prolongées et les écoles obligées de s’adapter à la forte progression du virus pour ne pas risquer d’aggraver une situation déjà «dramatique» dans les structures de santé. La pandémie a tué au moins 1,15 million de personnes dans le monde depuis fin décembre et près de 43,1 millions de cas ont été diagnostiqués.

À Pays de Galles, les restrictions ont également provoqué colère et confusion. Pas de droit d’acheter des livres ou des vêtements pour bébés, même dans les magasins ouverts: cantonnés depuis vendredi et limités aux achats de produits « essentiels », plus de 65 000 Gallois ont signé lundi une pétition demandant l’abandon de ces règles jugées disproportionnées « .

Cependant, certains voient le bout du tunnel: Melbourne, la deuxième plus grande ville deAustralie, devrait donc sortir de son enfermement cette semaine après environ quatre mois de restrictions qui ont coûté très cher.

Registre des nouveaux cas aux États-Unis

Les restrictions pèsent également sur la vie politique: en Allemagne, Le parti conservateur d’Angela Merkel a annoncé le report de son congrès début décembre pour élire un nouveau président et candidat potentiel à la chancellerie en 2021, incapable de réunir ses délégués en raison d’une aggravation de la pandémie.

L’Union européenne a décidé pour sa part de réduire les réunions physiques de fonctionnaires et d’experts, au profit des visioconférences, en raison de l’augmentation du nombre de contaminations à Bruxelles.

D’autre part, États Unis ont vu un nombre record de nouveaux cas de Covid-19 ce week-end, le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden accusant le gouvernement du président Donald Trump d’agiter « le drapeau blanc de la défaite » après avoir admis qu’il « n’allait pas contrôler la pandémie ».

Lothaire Hébert

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