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Présidentielle américaine: Mike Pence peut-il vraiment empêcher la validation des résultats, comme nous l’assure Trump?

Ce mercredi, l’Amérique sera suspendue sur les paroles de son vice-président sortant Mike Pence. Jamais depuis le début de son mandat, le numéro 2 de la Maison Blanche n’a concentré une telle attention. Il le doit à Donald Trump, qui le presse depuis plusieurs semaines d’invalider le résultat de l’élection du 3 novembre devant le Congrès, ce mercredi après-midi, lors de la séance de certification du vote du collège électoral.

Le «Veep» est sur les charbons ardents depuis plusieurs jours quant à la stratégie à adopter face aux demandes du président sortant, après quatre ans au pouvoir aux côtés du milliardaire. Les observateurs de la vie politique américaine sont cependant certains: Mike Pence ne peut en aucun cas ne pas certifier la victoire de Joe Biden!

Quelle est la position de Mike Pence?

«C’est du théâtre de rester concentré sur Trump. C’est une manière pour les républicains qui votent pour ce stratagème de montrer leur loyauté à Trump », analyse Lauric Henneton, qui a édité le livre« Le rêve américain à l’épreuve de Donald Trump »» (Vendémiaire 2020).

«Ce qui compte, précise cet expert, maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, ce sont les 74 millions d’électeurs de Trump à l’élection présidentielle, Pence est complètement pris entre deux feux. Il ne veut pas insulter l’avenir, car il peut reprendre le flambeau en 2024, mais il ne peut pas non plus nier Trump ».

«Il ne s’est pas dissocié. Mais il ne devrait pas avoir un rôle subversif. Cela n’est pas possible dans la pratique car il n’aura pas les votes au Congrès pour invalider le vote des grands électeurs. On connaît déjà l’issue de la contestation républicaine », conclut le professeur d’histoire. Un point de vue partagé par la plupart des observateurs de la politique américaine.

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Selon des sources de haut niveau, citées par le New York Times et CNNMike Pence a déclaré mardi à Donald Trump qu’il ne pensait pas avoir le pouvoir de bloquer la certification par le Congrès de la victoire de Joseph R. Biden Jr. à l’élection présidentielle. Lors de sa conversation avec le président, il aurait clairement indiqué que ceux qui prétendaient le contraire avaient tort. Selon ces mêmes sources, le vice-président a été informé par le bureau du conseiller juridique de la Maison Blanche qu’il n’avait pas l’autorité que Trump lui prête. Et avant leur entretien à la Maison Blanche, Mike Pence avait rencontré des parlementaires du Sénat plus tôt cette semaine pour discuter de son rôle dans la procédure.

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Un tour de l’actualité pour commencer la journée

Dans un communiqué rendu public mardi soir, Donald Trump a qualifié le rapport de sa discussion avec son vice-président de « fake news ». « Il n’a jamais dit cela », insiste le communiqué présidentiel. Le vice-président et moi sommes tout à fait d’accord pour dire que le vice-président a le pouvoir d’agir ». Une formulation classique de la rhétorique trumpienne …

Peut-il y avoir une torsion?

Face à cette situation sans précédent, la presse américaine est perdue dans les conjectures. Une option envisagée, selon une personne proche du président américain qui s’est entretenue avec le New York Times, serait que le vice-président «reconnaisse» les allégations de Trump sur la fraude électorale, sous une forme ou une autre, au cours d’une campagne. ou plusieurs débats au Sénat.

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Une autre option envisagée par les experts américains serait que Mike Pence ajoute du «drame au théâtre» s’il le souhaite. Par exemple, Edward B. Foley, directeur du programme de droit électoral à l’Ohio State University, a émis l’hypothèse que le vice-président est en train de voter pour certains États qui sont différents des résultats réels de l’élection. vote du collège électoral et oblige le Congrès à en débattre. Mais nous sommes ici dans la fiction politique.

Quant au renoncement de Mike Pence, pour quelque raison que ce soit, à assumer au dernier moment son rôle de président du Sénat, il n’irait pas dans le sens souhaité par Donald Trump. Son rôle reviendrait – dans tous les cas – au sénateur républicain Charles E. Grassley de l’Iowa, le plus ancien membre républicain de la Chambre, qui a précédemment déclaré qu’il suivrait scrupuleusement la procédure.

Comment la certification aura-t-elle lieu?

Pour que les résultats soient annulés, la Chambre des représentants ET le Sénat devraient accepter de le faire. Puisque la Chambre est contrôlée par les démocrates, il n’y a aucune possibilité réaliste que le résultat d’un État soit rejeté. En outre, il semble probable que beaucoup, sinon la plupart, des républicains du Sénat se joindront à tous les démocrates pour rejeter les contestations des résultats.

«Il n’y a aucun risque que le Congrès ne valide pas les résultats: le leader des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a appelé à la validation des résultats. Même avec beaucoup de litiges, il y aura un retard par rapport à l’habitude dans l’aspect procédural, mais c’est tout », explique Jean-Eric Branaa, maître de conférences en sciences politiques à Paris II-Assas.

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La Chambre et le Sénat, cependant, devraient débattre des «objections» aux résultats dans au moins trois États – l’Arizona, la Géorgie et la Pennsylvanie, remportées par Joe Biden, parce que les sénateurs républicains de Trump les ont promis.

Les législateurs ont anticipé d’éventuelles objections pour trois autres États – le Michigan, le Nevada et le Wisconsin – même si aucun membre de la Chambre ou du Sénat n’a déclaré publiquement vouloir contester les résultats de ces sondages. «Ce sera très long, le but est simplement d’ajouter du temps à une procédure qui est généralement une formalité, ce n’est qu’une obstruction», décrypte encore Lauric Henneton.

C’est après que les résultats de tous les États auront été pris en compte que Mike Pence, qui copréside le Sénat en tant que vice-président, sera appelé à lire les votes du collège électoral pour chaque candidat, officialisant ainsi la victoire du candidat démocrate. Il vous suffira d’être un peu patient pour entendre son discours.

Lothaire Hébert

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