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Un premier jour de reconfinement, où les mêmes angoisses accrues réapparaissent

Une journée inhabituellement normale. Sept mois se sont écoulés entre le 17 mars, premier jour de détention, et le vendredi 30 octobre, premier jour de détention. Et en sept mois, tant de choses semblent avoir changé. Cette fois, pas de ville fantôme, mais une atmosphère de long dimanche sombre, où la peur de l’épidémie a fait place à la lassitude. Comme toutes ces routes désertes en mars dernier, balayées par un flot continu de véhicules en ce vendredi d’automne. Comme Oussmane aussi, qui attend que ses deux commandes soient livrées devant un restaurant cambodgien à Paris. Le casque rivé sur la tête et l’œil sur son téléphone, le livreur dans la trentaine dit avoir arrêté de travailler les deux premières semaines du premier accouchement. «Pour ma propre sécurité. «  Aujourd’hui, il n’a même pas hésité.

Vente à emporter au Petit Cambodge dans le 10e arrondissement de Paris, le 30 octobre.

Jeudi, à la veille de cette reconfiguration annoncée, des Toulousains tels que Lyonnais, Lille ou Parisiens s’étaient précipités pour acheter le nécessaire indispensable pour les confinés: farine, livres, papier toilette … Les rues des centres-villes grouillaient jusqu’au soir, des restaurants affichant des terrasses pleines et les dernières dépassant le couvre-feu dans des adieux entrelacés. Comme si nous ne nous reverrions plus jamais. Que nous ne sortirions jamais. Le contraste est donc frappant en ce vendredi pas tout à fait ordinaire, où la vie s’est quelque peu ralentie, mais pas tout à fait reconfigurée. «Hier, cela ressemblait au jour de Noël. Aujourd’hui, les rues ressemblent à un dimanche matin ordinaire », commente un vieil homme qui est sorti chercher son journal place Esquirol, à Toulouse.

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«Mais limitez-vous! « 

le les stores des magasins de vêtements sont baissés, mais le marché est bondé; bars fermés, mais expresso autorisé à la terrasse du boulanger. Dans l’est de Paris aussi, l’ambiance ressemble plus au 11 novembre qu’à une première matinée de reconfinement. Au point que certains ont oublié la date d’entrée en vigueur des nouvelles restrictions: aujourd’hui. Comme cette dame croisée à Belleville, tirant un caddie encore vide, prise d’un doute tardif: « Bonjour madame, les certificats ne sont-ils pas déjà maintenant? » «  Même entre l’étrange place de la République, où la police contrôle la sortie du métro, près de deux enfants s’amusant sur des scooters. «Je suis très surpris, il y a beaucoup de gens dans la rue qui viennent acheter. Mais limitez-vous! « , Sofia a failli rire, vendeuse dans un magasin d’usine et donc autorisée à ouvrir jusqu’à Toussaint dimanche.

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Astor Abel

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