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Les hôpitaux anglais au bord de la saturation

Les abords du Royal Free Hospital sont étonnamment calmes, ce mardi 29 décembre. Le parking devant les urgences de l’hôpital principal du nord-ouest de Londres, immense bâtiment à l’architecture brutaliste, est quasiment vide. Les rues environnantes sont désertes, les magasins tous fermés, à l’exception d’un Mark & ​​Spencer et d’une ou deux boulangeries haut de gamme.

Les apparences sont trompeuses: en semi-confinement, la capitale britannique est redevenue l’épicentre de l’épidémie de coronavirus qu’elle était au printemps. Ses habitants ont désormais pour consigne de ne pas quitter leurs maisons – sauf pour faire les courses ou faire de l’exercice – en raison du reconditionnement. Seuls les «magasins essentiels» sont ouverts. Et dans l’air froid, les sirènes d’ambulance retentissent en continu, comme à la hauteur de la première vague.

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La situation sur le front épidémique s’est fortement dégradée au cours des dix derniers jours au Royaume-Uni, notamment à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre, relativement épargnés jusqu’à présent par la deuxième vague.

Lundi 28 décembre, les autorités sanitaires ont confirmé que le nombre d’hospitalisations liées au virus avait pour la première fois dépassé le pic d’avril, avec 20.426 personnes admises dans des établissements anglais (dont 5300 à Londres). Et mardi, la barre des 53 000 nouveaux cas positifs au cours des vingt-quatre dernières heures a été franchie dans le pays. Avec 414 morts en une seule journée, le bilan est passé à plus de 71 500 personnes décédées de Covid-19 depuis mars.

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Reprise galopante de l’infection

Au Royal Blackburn Teaching Hospital, le 14 mai à Blackburn (Royaume-Uni).

« La situation est extrêmement préoccupante », a répondu Susan Hopkins, chef de la British National Health Agency. « Le nombre de patients Covid hospitalisés a bondi de 47% au cours des sept derniers jours dans les hôpitaux de Londres », a souligné la veille sur Twitter Alastair McLellan, rédacteur en chef du journal spécialisé Journal des services de santé. Le virus mutant, détecté peu avant Noël dans le sud de l’Angleterre, est largement considérée comme responsable de la reprise galopante de l’infection: elle est au moins 50% plus contagieuse. les messages d’avertissement se multiplient parmi le personnel infirmier.

Ces derniers jours, les signaux sont en tout cas tous devenus rouges dans le NHS – le système hospitalier britannique. Les tweets de Samantha Batt-Rawden, un médecin de soins intensifs et président de l’association commerciale de l’Association des médecins du Royaume-Uni, a couvert les médias mardi. «Je préside un réseau de 46 000 médecins britanniques. Les choses vont vraiment mal en première ligne [dans les unités Covid-19], les médecins ont besoin d’aide. Les hôpitaux commencent à manquer d’oxygène, on n’a qu’un seul ventilateur, les unités de soins intensifs appellent des volontaires pour renvoyer les patients [les mettre sur le ventre, afin de faciliter la respiration]. Veuillez rester à la maison! « 

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Lothaire Hébert

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