Les candidats au service des expatriés français concourent dans les cercles législatifs à l’étranger
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Les Français résidant à l’étranger élisent leurs députés à la chambre basse de l’Assemblée nationale française depuis 2012. Sur les 577 députés français résidant à l’étranger, 11 députés représentent les Français expatriés dans de nombreuses provinces du monde. Les candidats binationaux, pour ces sièges, espèrent souvent que leurs traits insolites – un pied en France et un ailleurs – séduiront les électeurs. FRANCE 24 revient sur deux candidats pour représenter la diaspora française en Afrique.
Ce mois de juin est la troisième fois que les expatriés français se rendent aux urnes pour les élections législatives. Après une fenêtre de vote en ligne de cinq jours clôturée mercredi, quelque 1,6 million d’électeurs français résidant à l’étranger seront appelés aux urnes ce week-end pour voter en personne. Les électeurs inscrits peuvent voter dans les ambassades et les consulats le samedi (dans les Amériques) et le dimanche (dans d’autres régions à l’étranger).
Les 11 provinces à l’étranger couvrent la planète dans des circonscriptions allant de petites (District 6 : Liechtenstein et Suisse) à énormes (District 11 : Europe de l’Est, Asie, Océanie). Elle comprend deux régions de la diaspora française en Afrique : la zone 9 couvre le Maghreb et une grande partie de l’Afrique de l’Ouest ; Le Bénin, le Ghana et le Togo sont dans la zone 10 avec le reste de l’Afrique et du Moyen-Orient.
Nouveau venu politique Ali Camille Hojeij se dresse dans le 10e arrondissement, l’avocat franco-libanais de 36 ans, en tant qu’avocat indépendant, se décrit comme « en ligne » avec la ligne politique du président Emmanuel Macron. Hojeij dit vouloir être la voix des expatriés de sa région, qui sont « des citoyens français à part entière mais considérés à part ».
« Loin des yeux, loin du cœur », c’est ainsi que la décrit Naama Mufaddal. Candidat républicain conservateur et proche de la candidate présidentielle de 2022 du parti, Valérie Pecres, une favorite du district 9. « Les politiciens vont et viennent, mais [the voters] Je ne vois aucune solution à leurs problèmes. Beaucoup se demandent quel est le but d’aller voter.
En effet, le désintérêt apparent pour les élections législatives françaises se lit dans les urnes. Près de 20% des inscrits ont voté dans 11 districts lors du premier tour législatif de 2017, soit moins de la moitié du taux de participation à ces élections dans l’ensemble.
Un pied à Paris et l’autre en Afrique
Outre leur impression d’être ignorés par Paris, les électeurs français expatriés ressentent également un sentiment d’injustice alimenté par des problèmes tels que forcer la France à reconnaître les crédits de pension acquis à l’étranger ou le fait que les expatriés cotisent à la sécurité sociale française qu’ils ne sont pas éligibles. prendre avantage de.
Le principal ministère du gouvernement pour les résidents français à l’étranger est Bercy, le ministère de l’Économie et des Finances. Pour Percy, les résidents français à l’étranger sont des fugitifs qui ont fui leur pays pour payer moins d’impôts », a déclaré Hojeij.
Les frais de scolarité sont un autre point de discorde. Mufaddal a déclaré que les frais de scolarité sont en hausse pour les expatriés, qui – contrairement à la croyance populaire – ne sont pas tous spéciaux. « Je veux une éducation gratuite [French] Les enfants résidant à l’étranger qui fréquentent les écoles établies par la France. « C’est une question d’égalité entre les citoyens et un principe constitutionnel », a-t-elle déclaré.
« Il y a un effet de ciseaux : d’un côté, on a des frais de scolarité qui augmentent ; de l’autre, on a des salariés locaux qui souvent n’ont pas de CAPES et donc la qualité de l’enseignement se dégrade, », a expliqué Hajjij. L’avocat s’identifie comme un pur produit de l’Agence pour l’enseignement de la langue française à l’étranger (AEFE), qui gère un réseau de 552 écoles à travers le monde.
Né à Bangui en République centrafricaine et fils d’un homme d’affaires, Hajige a passé son enfance sur le continent africain avant de raccrocher son chapeau à Paris pour étudier le droit à l’âge de dix-huit ans. Aujourd’hui, il revendique des « racines sociales et culturelles » en Afrique et au Moyen-Orient, « même si c’est encore difficile dans une région qui s’étend sur 49 pays », a reconnu le novice politique.
Pour impressionner les électeurs, Mofaddal met aussi l’accent sur sa trajectoire multiculturelle et ses liens avec le Maroc. « Mes frères et mes enfants vivent dans ce quartier. Donc la question des expatriés me touche aussi », explique Mofaddal, essayiste et ancien élu des Dru (centre de la France). Maroc, Mofaddal a dit qu’elle Une ville de France avec tout.
Combattre le sentiment anti-français en Afrique
Si faire entendre la voix de la diaspora française à Paris est une priorité pour les deux candidats aux législatives, Mofaddal et Hajjaj voient aussi leur rôle de médiateurs dans la politique étrangère française. L’importance de cette tâche s’accroît à un moment où le sentiment anti-français est monté dans de nombreux pays africains, dont la République centrafricaine, le Mali et le Tchad.
Les expatriés français ont une très bonne réputation et ne provoquent aucune hostilité. Le ressentiment vient de la perception de la politique française et des manipulations des adversaires de la France, et de la Russie en particulier.
Alors que les diplomates français critiquent un projet de réforme qui les priverait de leur statut particulier, Hajjaj fait valoir qu’un législateur qui détient les clés pour comprendre l’Afrique, et y a des « racines sociales et culturelles », pourrait être particulièrement utile dans la gestion de la diplomatie. Selon lui, la France et le continent africain ont besoin d’interlocuteurs capables de « faire avancer l’agenda français, mais d’une manière plus respectueuse de la souveraineté des Etats ».
Pendant ce temps, Mufaddal souligne que davantage de ressources doivent être consacrées au renforcement des relations. « Au cours de la dernière décennie, la France n’a pas su maintenir les liens culturels entre les peuples. De plus, les relations entre la France et l’Afrique ont été économiquement tendues ». Il demande une augmentation des budgets des Instituts culturels et francophones, l’organisation internationale représentant les pays francophones, « afin de rétablir les liens fraternels et historiques entre l’Afrique et la France ».
Cet article est adapté du texte original en français.