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L’Egypte négocie des pourparlers pour développer le gaz offshore à Gaza

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Gaza City (Territoires palestiniens) (AFP) – Alors qu’Israël et le Liban tentent de résoudre un différend sur les gisements de gaz offshore, l’Égypte travaille avec des responsables israéliens et palestiniens pour libérer la production de gaz naturel au large de Gaza.

Plus de deux décennies après le début des forages, l’économie palestinienne chancelante pourrait tirer d’énormes bénéfices des réserves de gaz naturel, et un responsable palestinien a déclaré qu’un accord pourrait être imminent.

Des banderoles indiquant « Notre gaz est notre droit » sont apparues en arabe et en anglais sur le port de pêche de la ville de Gaza, appelant l’Égypte et Israël à relancer un plan de développement des gisements de Bahri 1 et 2 en Méditerranée.

L’Autorité palestinienne a chargé British Gas Energy de mener une exploration gazière dans la région en 1999.

Un an plus tard, British Gas a trouvé le Navy 1 à environ 30 kilomètres (19 miles) au large des côtes, puis a trouvé le plus petit Navy 2, mais s’est finalement retiré du contrat.

Le projet a été remis au géant de l’énergie Shell en 2016 pour se retirer deux ans plus tard en raison des objections israéliennes et d’autres différends.

Depuis lors, les Palestiniens recherchent des investisseurs pour le projet de 1,1 milliard de dollars visant à extraire environ 28 milliards de mètres cubes (989 milliards de pieds cubes) de gaz naturel.

Le mouvement islamiste Hamas contrôle la bande de Gaza mais n’est pas inclus dans les pourparlers sur le champ gazier Mohamed AbedAFP

Israël a eu des pourparlers sporadiques au fil des ans avec l’Autorité palestinienne – mais l’Autorité palestinienne n’a exercé aucun contrôle sur Gaza au cours de la dernière décennie et demie.

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Le mouvement islamiste Hamas a expulsé les forces fidèles à l’Autorité palestinienne du territoire en 2007. Celui-ci, à son tour, veut une part des revenus du gaz.

Le Hamas et le mouvement laïc du Fatah, qui domine l’Autorité palestinienne, ont signé jeudi un accord de réconciliation dans leur dernière tentative pour mettre fin à la querelle, mais on ne sait toujours pas si l’accord portera plus de fruits que ses prédécesseurs.

Une source égyptienne a déclaré à l’AFP que Le Caire « est en contact avec toutes les parties, y compris Israël, pour développer et bénéficier des réserves de gaz à Gaza, ce qui soutiendrait également l’économie palestinienne ».

Feu vert israélien

Un haut responsable de l’Autorité palestinienne a déclaré à l’AFP que « des pourparlers sérieux » étaient en cours pour parvenir à un accord-cadre d’ici la fin de l’année.

Le Hamas organise des manifestations pour exiger la protection des droits des Palestiniens sur les ressources naturelles
Le Hamas organise des manifestations pour exiger la protection des droits des Palestiniens sur les ressources naturelles Mohamed AbedAFP

Les pourparlers incluent la Société palestinienne des entrepreneurs en ingénierie, le Fonds d’investissement palestinien, la Société égyptienne de gestion du gaz naturel (EGAS) et Israël.

« Une fois l’accord signé, la société égyptienne EGAS commencera à travailler sur le développement des gisements de gaz offshore 1 et 2 dans le but de démarrer la production d’ici deux ans », a déclaré le responsable, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.

Un autre responsable de l’Autorité palestinienne impliqué dans les pourparlers a déclaré à l’AFP que « l’approbation d’Israël est nécessaire » avant que tout travail puisse commencer.

Contactée par l’AFP, la ministre israélienne de l’Energie, Karen Al-Harr, s’est refusée à tout commentaire.

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Le responsable palestinien a exprimé son espoir que l’Égypte serait en mesure de persuader Israël de donner le feu vert au projet et que les États-Unis seraient en mesure d’influencer l’État juif, comme ils l’ont fait lors des pourparlers sur la frontière maritime négociés par les États-Unis avec le Liban. qui a porté ses fruits cette semaine.

Gaza a souffert de pénuries d'électricité et d'un approvisionnement limité en carburant
Gaza a souffert de pénuries d’électricité et d’un approvisionnement limité en carburant Mohamed Abed, AFP

Israël, l’Égypte et l’Autorité palestinienne sont membres du Forum du gaz de la Méditerranée orientale, qui a été créé en 2019 avec la Jordanie, Chypre, la Grèce et l’Italie pour coordonner la gestion des ressources gazières dans la région.

Israël exporte également du gaz vers l’Égypte via un gazoduc sous-marin qui longe la côte de Gaza, dont une partie est ensuite liquéfiée et expédiée vers l’Europe.

Pression du Hamas

La patience du Hamas est à bout, car il a organisé des manifestations pour exiger la protection des droits des Palestiniens aux ressources gazières.

« Nous mettons en garde l’occupation (Israël) contre toute violation de nos droits sur nos ressources marines, en particulier le gaz naturel au large de nos côtes », a déclaré Suhail al-Hindi, responsable du département des ressources naturelles au Hamas.

Mazen Al-Ajla, professeur d’économie à l’Université islamique de Gaza, a déclaré qu’Israël ne tolérerait jamais que le Hamas bénéficie des réserves de gaz, mais a déclaré que tout accord nécessiterait au moins l’approbation tacite des islamistes.

« Israël insiste sur le fait que le Hamas ne devrait pas bénéficier du gaz de Gaza comme condition de tout accord », a déclaré Al-Ajla à l’AFP.

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Je crois toujours que l’Egypte peut résoudre ce problème en faisant pression sur le Hamas.

« D’un point de vue juridique, le Hamas n’a rien à voir avec le gaz de Gaza, mais puisqu’il contrôle la bande, il peut facilement faire obstacle » au projet.

Beaumont-Lefebvre

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