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Le vaccin anti-Covid de Sanofi et GSK est en retard

Les partisans d’un vaccin français contre Covid-19 devront attendre. Le laboratoire Sanofi et son partenaire britannique GSK devaient publier mi-décembre les résultats de leurs essais cliniques de phase 1-2, visant à suivre, sur un nombre réduit de volontaires, la tolérance et la réponse immunitaire de leur candidat vaccin. Vendredi 11 décembre, les laboratoires ont annoncé que leur programme accuserait  » un délai « . « Les résultats de l’étude ne sont pas à la hauteur de nos attentes », a admis Roger Connor, président de GSK Vaccines.

Lancés en septembre, les essais ont révélé que la réponse immunitaire des adultes âgés de 18 à 49 ans ayant reçu le vaccin candidat était comparable à celle des patients en convalescence après une infection à Covid-19. En revanche, une faible réponse immunitaire a été observée chez les personnes âgées. Une différence que les laboratoires attribuent à une concentration insuffisante d’antigènes dans le vaccin. Des résultats décevants, dans la mesure où les personnes âgées, particulièrement à risque, sont considérées comme une priorité dans la stratégie de vaccination.

Le vaccin de Sanofi et GSK est basé sur la technique dite des protéines recombinantes. Pour construire une réponse immunitaire, elle prévoit d’injecter non pas un virus atténué ou inactivé, comme dans les vaccins traditionnels, mais un morceau du virus, la protéine d’enveloppe. Cette technologie est déjà utilisée contre l’hépatite B et la coqueluche. Sanofi a livré une version améliorée de son dernier vaccin antigrippal, autorisé depuis 2017 aux États-Unis et recommandé, depuis septembre, par l’Agence médicale européenne.

Lisez le décryptage: Essais cliniques, production, livraison … Les six défis de la course au vaccin contre Covid-19

Cette technologie a l’avantage d’éviter le risque d’infection causé par l’injection d’un virus. En revanche, faute d’avoir la totalité de l’agent pathogène, il déclenche une moindre réponse immunitaire et nécessite l’ajout d’un adjuvant, ici fourni par GSK.

« Difficile de donner un placebo »

Ce même mariage semble avoir donné de très bons résultats en matière de protection contre la grippe, en particulier chez les personnes âgées. Leur vaccin contre la grippe a montré une réduction supplémentaire de 30% du risque de contracter la maladie chez les personnes de plus de 50 ans, par rapport aux formules habituelles. Cependant, c’est précisément dans ce segment, le plus exposé à Covid, qu’ils se heurtent cette fois. Pour la spécialiste des maladies infectieuses Odile Launay, qui coordonne le centre d’investigation clinique de Cochin-Pasteur, c’est « Habituel » que les vaccins sont moins efficaces dans cette partie de la population. «Ce qui est exceptionnel, ce sont les résultats obtenus par les vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna sur tous les adultes, quel que soit leur âge», poursuit-elle.

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Beaumont-Lefebvre

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