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le risque génétique est lié à l’hypertension et à l’obésité

L’ESSENTIEL

  • L’étude internationale a mis en lumière le rôle des variants de certains gènes dans les prédispositions génétiques à la pré-éclampsie, en particulier deux gènes liés à l’hypertension et à l’obésité.
  • Ces variantes augmentent le risque de prééclampsie de 10 à 15%, bien que d’autres facteurs de risque doivent être pris en considération.

Affectant jusqu’à 5% des femmes enceintes, généralement au troisième trimestre de la grossesse, l’hypertension artérielle pendant la grossesse ou pré-éclampsie se caractérise par une pression artérielle anormalement élevée dans les artères, même chez les femmes qui n’ont généralement pas d’hypertension artérielle.

L’hypertension artérielle pendant la grossesse peut également entraîner un retard de croissance ou un accouchement prématuré chez le bébé. risque accru de maladie cardiovasculaire chez les mères et leurs enfants plus tard dans la vie. Il existe un risque héréditaire, car les femmes ayant des antécédents familiaux de prééclampsie sont plus susceptibles de développer elles-mêmes la maladie.

Selon une nouvelle étude internationale coordonnée par des experts de l’Université de Nottingham (Angleterre) et publiée dans la revue Communications de la nature, cette variation génétique naturelle influence le risque de prééclampsie. En particulier, il met en évidence le rôle de deux gènes liés à la pression artérielle et à l’indice de masse corporelle (IMC).

Une augmentation du risque de 10 à 15%

L’étude InterPregGen a porté sur 9515 femmes prééclampsie et 157 719 sujets témoins afin d’étudier leur constitution génétique.

La recherche a montré des variantes d’ADN dans les gènes ZNF831 et FTO associés à la pression artérielle et à l’indice de masse corporelle, respectivement, comme facteurs de risque de prééclampsie. Une analyse plus approfondie a révélé d’autres variantes liées à la pression artérielle dans les gènes MECOM, FGF5 et SH2B3, également associées à la prééclampsie. Ces variantes augmentent le risque de prééclampsie de 10 à 15%, estiment les chercheurs.

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Bien que la prédisposition génétique globale à l’hypertension soit un facteur de risque majeur de prééclampsie, ce grand nombre de variantes, chacune avec un effet faible, contribue également à un risque accru.

Les gènes identifiés jusqu’à présent vont de pair avec d’autres connaissances actuelles sur la pré-éclampsie puisque l’hypertension et l’obésité sont des facteurs de risque maternels connus. Ce que montrent ces nouveaux travaux, c’est que ces associations s’expliquent en partie par des prédispositions héréditaires. Mais ceux-ci n’expliquent qu’une partie du risque de pré-éclampsie. Il reste à voir si les autres facteurs non identifiés agissent à travers le génome maternel ou foetal, ou les deux.

Pour le professeur Fiona Broughton Pipkin, co-auteur de l’ouvrage, « Les nouvelles connaissances issues de cette étude pourraient constituer la base d’une prévention et d’un traitement plus efficaces de la prééclampsie à l’avenir, et améliorer les issues de grossesse pour la mère et l’enfant. Pourraient également encourager les médecins généralistes à suivre de plus près les femmes qui ont eu une prééclampsie. »




Delphine Perrault

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