Economy

Le Québec oblige les entreprises assujetties à la réglementation fédérale à assurer l’utilisation de la langue française parmi les employés

Le gouvernement du Québec donne un mois aux entreprises des secteurs sous réglementation fédérale pour commencer à se conformer aux nouvelles exigences visant à assurer l’utilisation de la langue française dans leurs lieux de travail.

Cette décision intervient alors que les plans d’Ottawa visant à mettre à jour la loi sur les langues officielles du pays, qui comprendra de nouvelles règles pour les entreprises sous réglementation fédérale, sont toujours en discussion au Parlement.

Les secteurs soumis à la réglementation fédérale comprennent les banques, les télécommunications et les transports, qui n’étaient pas sous la juridiction légale du gouvernement du Québec jusqu’à l’adoption de la nouvelle loi linguistique connue sous le nom de projet de loi 96.

Selon la politologue Stéphanie Chouinard, spécialiste des questions linguistiques, le gouvernement du Québec agit alors qu’Ottawa continue de faire l’objet de critiques pour ses plans longtemps retardés de mise à jour des lois linguistiques fédérales.

« Le Québec profite actuellement du vide, ce qui signifie que tant que le gouvernement fédéral n’émettra pas les nouvelles directives requises en vertu de C-13 concernant les exigences linguistiques pour les entreprises sous juridiction fédérale, il y a une possibilité pour le Québec d’agir. dit Chouinard, qui enseigne au Collège militaire royal du Canada à Kingston, en Ontario.

Simon Jolin Barrett, le ministre québécois responsable de la langue française, affirme que la province a la responsabilité de protéger le droit des employés de travailler en français. (Sylvain Roy Russell/CBC)

Nouvelles règles du comté

Selon les informations obtenues par Radio Canada Régional Office québécois de la langue française (OQLF) Vendredi dernier, j’ai envoyé une lettre à plus de 800 entreprises leur disant de commencer à élaborer un plan formel pour permettre aux employés de travailler en français.

L’OQLF obligeait toutes les entreprises sous juridiction fédérale à fournir le nom de la personne-ressource et le nombre de leurs employés dans un délai de 30 jours.

Les entreprises de 25 à 49 employés ont trois ans pour terminer le processus, tandis que les entreprises de 50 employés ou plus ont six mois. Les petites entreprises n’auront pas à élaborer de plan.

Le gouvernement du Québec a étendu ses lois linguistiques aux entreprises sous juridiction fédérale grâce à une réforme de la Charte de la langue française, qui est entrée en vigueur le mois dernier.

Le ministre responsable du français au Québec, Simon Jolin-Barrett, affirme que son gouvernement a le pouvoir d’imposer de nouvelles obligations à toutes les entreprises de la province.

« Les Québécois ont le droit de gagner leur vie dans leur propre langue, spécifiquement le français. C’est un droit fondamental et non négociable », a déclaré Elizabeth Jocelyn Benvenue, porte-parole de Julien Barrett.

En vertu du projet de loi 96, les entreprises sont tenues de fournir à leurs employés des renseignements sur les ressources humaines et d’autres documents en français, d’offrir des possibilités de formation en français, de publier des offres d’emploi en français et de limiter le nombre d’emplois qui exigent que les employés parlent une langue autre que le français.

Bataille juridique en vue

Un avocat qui aide les entreprises à se conformer à la charte de la langue française s’attendait récemment à ce que cette affaire aboutisse devant les tribunaux.

«Il y a clairement une possibilité de conflit avec la législation fédérale dans le domaine de l’emploi, et on peut s’attendre à ce que le ministère fédéral de la Justice intervienne dans de tels cas pour préserver la compétence fédérale», a déclaré Alexander Fallon, avocat chez Osler, Hoskin & Harcourt.

Des responsables fédéraux ont déclaré à Radio Canada qu’ils « défendraient » la compétence d’Ottawa sur les entreprises sous réglementation fédérale.

Gros plan d'un moteur de train CN noir et rouge.
Le Canadien National dit qu’il étudie comment il pourrait être affecté par la nouvelle loi linguistique du Québec. (Graham Hughes/La Presse canadienne)

De nombreuses entreprises sous réglementation fédérale au Québec se conforment de manière proactive aux exigences linguistiques en français de la province et ont obtenu le certificat de franchise de l’OQLF.

Cependant, on ne sait toujours pas comment les entreprises réagiront aux efforts du Québec pour imposer des règles linguistiques obligatoires aux secteurs sous réglementation fédérale.

Parmi les entreprises qui seront touchées par les nouvelles mesures, les Chemins de fer nationaux du Canada (CN) ont indiqué analyser les dispositions du projet de loi 96 qui touchent les entreprises sous juridiction fédérale.

Air Canada a indiqué être déjà assujettie à la Loi fédérale sur les langues officielles, tout en ajoutant que ses Vacances Air Canada relèvent de la compétence régionale et sont déjà enregistrées auprès de l’OQLF.

Beaumont-Lefebvre

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