La France prévoit un contrôle des foules assisté par l’IA pour les JO de Paris
Les autorités françaises ont l’intention d’utiliser un système de contrôle des foules assisté par l’IA pour surveiller les personnes lors des Jeux olympiques de Paris en 2024, selon un projet de loi vu par l’AFP jeudi.
Le système est destiné à permettre aux services de sécurité de détecter plus facilement les perturbations et les problèmes potentiels, mais il n’utilisera pas la technologie de reconnaissance faciale, indique le projet de loi.
La technologie pourrait être particulièrement utile lors de la très ambitieuse cérémonie d’ouverture en plein air alors que les Olympiens descendent la Seine devant une foule de 600 000 personnes.
La police française et les autorités sportives ont fait l’objet de vives critiques en mai après des scènes infâmes lors de la finale de la Ligue des champions à Paris lorsque des supporters de football ont été pris dans une foule et gazés lacrymogènes.
Le projet de loi, qui a été soumis au cabinet jeudi, propose d’autres mesures de sécurité, notamment l’utilisation de scanners corporels et des sanctions plus sévères pour les émeutes.
Les organisateurs et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont plaidé en faveur de l’utilisation d’un logiciel de caméra de sécurité dit « intelligent » qui analyse les images à la recherche de comportements suspects ou dangereux.
Le projet de loi indique que l’utilisation d’un tel système pendant les Jeux olympiques est « expérimentale », mais pourrait être appliquée lors de futurs événements publics confrontés à des risques associés au terrorisme ou au contrôle des foules.
Le projet de loi stipule que « ni les données biométriques ni la technologie de reconnaissance faciale ne sont utilisées et ne permettent aucune association, interconnexion ou marquage automatique avec tout autre système de données personnelles ».
Le comité d’organisation des Jeux a déclaré le 21 novembre qu’il devait augmenter son estimation budgétaire de 10%, passant de 3,98 milliards d’euros à 4,48 milliards d’euros, en partie à cause de l’inflation.
Au lieu d’ouvrir les Jeux dans un stade d’athlétisme comme à l’accoutumée, les organisateurs ont prévu une fête le 26 juillet 2024 avec une flottille d’environ 200 bateaux naviguant sur la Seine.
Les rives du fleuve peuvent accueillir 100 000 personnes qui devront acheter des billets, tandis que 500 000 autres devraient accueillir gratuitement au niveau de la rue, selon les estimations du gouvernement.
Le projet de loi devrait être débattu au Parlement en janvier, lorsque le gouvernement minoritaire du président Emmanuel Macron aura besoin du soutien des groupes d’opposition pour l’adopter.