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Nous voulons que le Conseil soit plus représentatif (…)

Merci, monsieur le président.

Il est de notre responsabilité de créer les conditions de la paix et d’un ordre international qui servent les objectifs de l’ONU. C’est pourquoi le président Emmanuel Macron a appelé cette plateforme à la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, en l’élargissant à de nouveaux membres permanents. Il a également appelé à réglementer l’utilisation du droit de veto en cas d’atrocités de masse. Et nos autorités, dans la déclaration adoptée à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire, nous ont appelés à faire vivre cette affaire. Le Secrétaire général a inscrit cet engagement dans son programme commun.

Dans un contexte où tant de bouleversements ont secoué le monde, nous sommes nombreux à être intervenus cette année pour souligner l’importance de la réforme du Conseil de sécurité. Cette réforme est nécessaire pour renforcer son autorité et sa représentativité tout en préservant son caractère exécutif et décisionnel.

Ce nouveau cycle de négociations intergouvernementales doit aboutir à des résultats tangibles et substantiels. Au moment où la communauté internationale est confrontée à une violation exceptionnellement grave de la Charte des Nations Unies, à savoir l’agression russe contre l’Ukraine, il est nécessaire de renforcer notre système de sécurité collective.

Monsieur le Président,

Pour faire des progrès significatifs dans le processus de négociation, nous devons créer un cadre. À cet égard, nous nous félicitons de la nomination rapide des cofacilitateurs et félicitons les ambassadeurs Mlinar et Albani pour leur nomination en tant que coprésidents des négociations intergouvernementales. Le rôle qui leur est assigné est crucial. Nous les encourageons, ainsi que le Président de l’Assemblée générale, à commencer cette nouvelle session dès que possible.

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Nous convenons avec la grande majorité des délégations que les négociations devraient commencer sur la base d’un projet de texte. Ce processus familier est utilisé systématiquement dans notre organisation. Nous ne pouvons plus répéter indéfiniment les discours convenus.

Nous sommes conscients que c’est une tâche difficile, mais nous ne partons pas de zéro. Les facilitateurs successifs ont déjà redoublé d’efforts pour assurer l’adoption de documents utiles. L’objectif est maintenant d’arriver à un seul document.

Monsieur le Président,

La position de la France est bien connue. Nous voulons que le Conseil soit plus représentatif du monde d’aujourd’hui, d’une manière qui renforce son autorité et son efficacité. Nous devons tenir compte de l’émergence de nouvelles puissances désireuses et capables d’assumer la responsabilité d’une présence permanente au Conseil de sécurité.

Afin de conserver son caractère exécutif et opérationnel, le conseil élargi peut compter jusqu’à 25 membres. La France soutient la candidature de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon comme membres permanents. Nous souhaitons également une plus forte présence des pays africains, y compris parmi les membres permanents. Les sièges restants sont attribués de manière à assurer une représentation géographique équitable.

La question du droit de veto est très sensible et c’est aux États qui demandent l’octroi d’un siège permanent d’en décider eux-mêmes.

Dans cette réflexion, l’objectif doit rester double : d’une part, consolider la légitimité du Conseil de sécurité ; D’autre part, renforcer sa capacité à assumer pleinement ses responsabilités dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Dans cet esprit, la France a proposé, dès 2013, que les cinq membres permanents du Conseil suspendent volontairement et collectivement leur droit de veto en cas d’atrocités de masse. Cette démarche volontaire ne nécessite pas de révision de charte mais plutôt un engagement politique de la part des membres permanents.

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Aujourd’hui, cette initiative que nous mettons en œuvre conjointement avec le Mexique bénéficie du soutien de 106 pays. Nous appelons tous les États Membres qui ne l’ont pas encore fait à soutenir cette initiative, en particulier les autres membres permanents du Conseil de sécurité. À cet égard, nous avons noté avec intérêt l’engagement des États-Unis de limiter leur recours au veto à des cas rares et exceptionnels, et nous souhaitons joindre nos efforts pour un usage responsable du veto.

Enfin, s’agissant des méthodes de travail du Conseil de sécurité, la France souhaite réaffirmer la compétence du Conseil pour les définir et confirmer l’engagement des membres du Conseil, et de la France en particulier, pour plus de transparence, d’ouverture et d’efficacité . Comme l’ont réaffirmé de nombreux orateurs aujourd’hui, ces évolutions sont non seulement souhaitables, mais aussi nécessaires. Au Conseil de sécurité, comme à l’Assemblée générale et dans les autres organes, ces évolutions doivent se faire dans le strict respect des responsabilités déléguées à chaque organe par la Charte et des valeurs fondamentales de l’Organisation, en particulier le multilinguisme.

Merci.

Astor Abel

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