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La France devrait annoncer le retrait des forces maliennes

Des sources identiques ont indiqué que le président français Emmanuel Macron annoncera cette semaine le retrait des forces françaises du Mali et leur redéploiement vers d’autres endroits du Sahel après la rupture des relations avec le régime militaire du pays.

Plusieurs sources de sécurité, qui se sont exprimées sous couvert d’anonymat, ont déclaré à l’AFP que l’annonce de Macron de mettre fin Neuf ans de la mission française dans un Financier Il coïncide avec le sommet de l’Union européenne et de l’Union africaine à Bruxelles jeudi et vendredi.

La France a initialement déployé ses forces en 2013 pour repousser l’avancée des combattants djihadistes dans le nord du Mali.

Mais les extrémistes se sont regroupés et se sont déplacés en 2015 vers le centre du Mali, une poudrière ethnique, avant de lancer des attaques transfrontalières sur le Niger et le Burkina Faso voisins.

Désormais, des raids sporadiques sur les pays du sud font craindre que les djihadistes ne se précipitent dans le golfe de Guinée.

Le retrait attendu constitue un virage stratégique majeur de la France, porté par La rupture des relations avec le Maliancienne colonie et alliée traditionnelle, après deux coups d’État militaires.

Le retrait mettrait fin à une mission que les présidents français successifs ont qualifiée de cruciale pour la sécurité régionale et européenne.

« Si les conditions ne nous sont plus favorables pour pouvoir opérer au Mali – et c’est clairement le cas – nous continuerons à lutter contre le terrorisme aux côtés des pays du Sahel qui le souhaitent », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves. Le Drian a déclaré lundi.

Macron, qui prévoyait déjà de réduire le nombre de troupes déployées au Sahel d’environ 5 000 soldats, devrait annoncer des redéploiements vers d’autres bases gérées par les forces françaises dans des pays voisins comme le Niger.

Des sources diplomatiques ont indiqué qu’il devait accueillir les dirigeants africains des alliés pour des pourparlers informels à Paris mercredi avant le sommet.

À l’approche de l’élection présidentielle d’avril, Macron souhaite éviter les comparaisons avec le retrait chaotique des États-Unis d’Afghanistan l’année dernière – ou toute indication que la mort de 48 soldats français a été vaine.

bataille européenne

Après deux coups d’État au Mali depuis 2020, la France et d’autres pays occidentaux se plaignent que la junte a manqué les délais pour rétablir un régime civil et devient de plus en plus hostile à la présence de soldats français et européens sur leur sol.

Cela a coïncidé avec le développement par le régime de liens étroits avec la Russie, notamment en se tournant vers des mercenaires présumés de l’entrepreneur militaire privé russe Wagner.

L’année dernière, Macron a annoncé une réduction de la force française de Barkhane au milieu des questions sur le coût financier de la mission de près de dix ans et le nombre élevé de morts, provoquant une réaction de colère du Mali.

Ces dernières années, les États partenaires de l’UE ont rejoint la France au Sahel, partageant le fardeau militaire et financier – et Paris espère – pour freiner les allégations de longue date d’ingérence française dans leurs anciennes colonies africaines.

Mais la cloche sonne pour cette tâche.

Le Danemark a annoncé qu’il retirait son bataillon de soldats d’élite fin janvier et la Norvège a abandonné le déploiement prévu.

« Il est impossible de continuer dans de telles conditions », a déclaré samedi le ministre estonien de la Défense Kali Lanet au quotidien Postemis.

Des sources proches des négociations ont déclaré qu’il y avait un désaccord entre les Européens ainsi qu’avec les Britanniques et les Américains sur un départ plus large, y compris sur les risques de laisser le Mali ouvert à l’influence russe.

Mais la France estime avoir dissipé ces craintes.

Une source proche de la présidence française a déclaré que la France avait promis de coordonner son action avec la force de maintien de la paix des Nations unies (MINUSMA) et de continuer à soutenir la mission de formation de l’Union européenne pour l’armée malienne, en leur fournissant une puissance aérienne et un soutien médical pour le moment. .

La source a ajouté : « Le vrai changement de jeu est que l’armée malienne perdra notre soutien aérien de jour en jour, posant le risque d’une faille de sécurité.

‘dans le quartier’

Ornella Moderan de l’Institut d’études de sécurité a déclaré que même si les forces européennes se retiraient du Mali, « il y aura toujours une sorte de coopération » entre l’UE et les pays du Sahel.

« Les Européens ne peuvent pas se passer de la côte, c’est dans leur voisinage. »

Rien que ce week-end, la France a déclaré que ses forces avaient tué 40 djihadistes au Burkina Faso, dont des individus soupçonnés d’être à l’origine de trois attaques à la grenade improvisée dans le nord du Bénin qui ont fait neuf morts, dont un ressortissant français.

Les gouvernements européens craignent que l’évolution des relations avec les dirigeants de la région ne laisse un vide aux mouvements liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

Outre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Bissau ont récemment fait l’objet de coups d’État militaires.

Au Mali, le gouvernement n’a pas réussi à allouer des ressources pour réaffirmer son autorité sur les zones débarrassées des djihadistes par les forces françaises, et les forces armées restent faibles malgré des années d’efforts pour les former.

« Il sera important de tirer des leçons du Sahel » si le travail s’étend aux pays du golfe de Guinée, a déclaré Bakary Sambi du Centre de recherche de l’Institut de Tombouctou.

(AFP)

Delphine Perrault

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